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Damas et Moscou dénoncent la fermeture par Washington de l'ambassade syrienne

Damas et Moscou dénoncent la fermeture par Washington de l'ambassade syrienne

Le régime syrien a dénoncé mercredi comme "illégale" la décision des Etats-Unis de fermer sa représentation, Moscou estimant qu'avec cette mesure Washington abandonnait de facto son rôle de "co-sponsor" d'un règlement en Syrie.

Sur le front de guerre, l'armée régulière soutenue par les combattants du Hezbollah libanais était sur le point de s'emparer de la région stratégique du Qalamoun près de Damas, ce qui porte un coup dur aux rebelles qui n'ont cesse de réclamer des armes pour faire face au déluge de feu du régime.

A la frontière israélo-syrienne, des hostilités ont éclaté avec des raids aériens israéliens contre des cibles syriennes sur le Golan au lendemain d'une explosion qui a blessé quatre soldats israéliens, faisant craindre une confrontation ouverte entre les deux pays.

Après trois ans d'un conflit dévastateur déclenché par une contestation populaire pacifique brutalement réprimée par le régime de Bachar al-Assad, aucune issue n'est en vue en raison des positions quasi-irréconciliables des protagonistes et des divisions persistantes entre Occidentaux et Russes.

Les Etats-Unis, qui appuient les rebelles, ont décidé mardi de fermer l'ambassade et les consulats syriens sur leur territoire et ont exigé que leurs employés étrangers quittent le territoire américain, invoquant les "atrocités" commises par le régime.

"Il s'agit d'une mesure arbitraire et illégale qui viole clairement la convention de Vienne" régissant les relations diplomatiques, a réagi le ministère des Affaires étrangères à Damas.

La politique américaine "encourage la propagation du terrorisme dans le monde" et cette décision "constitue un nouveau pas dans le soutien américain à l'effusion du sang en Syrie", a-t-il ajouté.

Malgré le fait que Washington qualifie "d'illégitime" le régime Assad, les deux pays n'ont jamais rompu leurs relations diplomatiques.

Moscou, l'allié du pouvoir syrien, a aussi critiqué la décision américaine.

"Nos partenaires américains se privent eux-mêmes en substance du rôle de co-sponsor du processus de règlement politique en Syrie, et font volontairement ou non le jeu de l'opposition radicale syrienne dans les rangs de laquelle se battent des terroristes liés à Al-Qaïda", a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères.

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a estimé que les vives tensions entre Russes et Occidentaux à propos de l'Ukraine risquaient d'entraver la coopération sur la Syrie.

Dans ce contexte de blocage diplomatique, les combats continuaient de faire rage sur plusieurs fronts de Syrie, avec un léger avantage aux troupes du régime qui ont repris plusieurs localités ces derniers mois et s'apprêtent à s'emparer des montagnes du Qalamoun, près de la frontière libanaise.

L'armée a conquis mercredi la localité de Ras al-Aïn, au sud-ouest de Yabroud, dernier bastion rebelle important dans le Qalamoun, pris dimanche, selon les médias officiels.

La télévision publique a diffusé des images en direct de Ras al-Aïn, montrant des femmes dansant et chantant de joie.

Les forces du régime veulent désormais "sécuriser entièrement la frontière et fermer tous les points de passages avec le Liban", utilisés par les rebelles pour faire passer armes et renforts, selon un responsable des services de sécurité à Damas.

Pour que Qalamoun tombe, l'armée doit encore prendre les petits bourgs de Rankous, Flita et Ras al-Maara.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des combats violents se déroulent désormais à un point de contrôle de Rankous.

Parallèlement l'armée cherche à contrôler la célèbre forteresse croisée du Krak des Chevaliers, dans la province de Homs, plus au nord. Elle est entrée dans la localité d'al-Hosn où se trouve la citadelle médiévale, selon une source des services de sécurité.

Dans l'autre camp, le chef de l'opposition syrienne, Ahmad Jarba, a de nouveau exhorté les Européens à fournir des armes à la rébellion --et en particulier des missiles sol-air pour faire face à l'aviation syrienne.

"L'équilibre militaire sur le terrain doit être en faveur des forces de l'opposition pour que nous puissions arriver à une solution politique", a-t-il insisté à Bruxelles.

Au sud, sur le Golan, l'armée de l'air israélienne a mené avant l'aube des raids sur une infrastructure d'entraînement de l'armée syrienne, des QG militaires et des batteries d'artillerie situés dans la partie syrienne du plateau.

Israël "attaquera ceux qui (l')attaquent", a prévenu le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti.

Selon Damas, les raids israéliens ont fait un mort et sept blessés, et "la répétition de ces actes agressifs menace la sécurité de la région".

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