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Venezuela : détenu depuis un mois, un opposant appelle à "maintenir la pression"

Venezuela : détenu depuis un mois, un opposant appelle à "maintenir la pression"

Leopoldo Lopez, opposant détenu depuis un mois au Venezuela pour incitation à la violence, a appelé mardi ses partisans à "maintenir la pression" sur le président Nicolas Maduro, visé depuis un mois et demi par une vague de manifestations.

"J'appelle le pays à maintenir la pression", a déclaré M. Lopez dans une lettre lue devant des dizaines de partisans par le maire de San Cristobal (nord-ouest), Daniel Ceballos, devant la prison militaire de Ramo Verde (30 km de Caracas), où est incarcéré l'opposant.

Dans le même courrier, le président de Volonté populaire (VP) a appelé à de nouvelles manifestations samedi alors que le mouvement semble donner de premiers signes d'essoufflement, parallèlement au déploiement ces derniers jours de forces de l'ordre dans plusieurs fiefs de l'opposition à travers le pays.

Des étudiants, rejoints ensuite par l'opposition, ont lancé le 4 février un mouvement de protestation contre la gestion du gouvernement socialiste de M. Maduro. La grogne, qui vise à protester contre l'insécurité, l'inflation élevée (+57,3%) et de fréquentes pénuries, a été lancée en province avant de faire tâche d'huile dans tout le pays.

Les violences survenues pendant ou en marge des manifestations ont fait à ce jour 29 morts et près de 400 blessés.

Première cible de la grogne, Nicolas Maduro, élu de justesse en avril 2013, dénonce une tentative de coup d'Etat" fomentée avec l'aide des Etats-Unis et a déclenché en fin de semaine dernière une offensive policière dans les fiefs des militants radicaux de l'opposition.

Lundi, un millier d'agents de la brigade anti-émeutes ont notamment été déployés dans le quartier emblématique de Chacao, à l'est de Caracas, où des heurts quasi quotidiens opposent depuis cinq semaines forces de l'ordre et manifestants radicaux.

Fait exceptionnel depuis plusieurs semaines, aucun affrontement n'a été enregistré lundi soir, malgré un rassemblement de quelques centaines de riverains mécontents de la "militarisation" de leur quartier. Dans le même temps, des troubles entre manifestants et policiers ont toutefois été enregistrés à San Cristobal, Merida et Maracaibo (nord-ouest), la deuxième ville du pays.

L'opposant Leopoldo Lopez, dont le parti veut chasser le gouvernement sous la pression populaire, est incarcéré depuis le 18 février. Initialement accusé d'homicide et de terrorisme, l'opposant a vu ses chefs d'inculpation se réduire après sa reddition. Il est désormais accusé d"incendie intentionnel, d'instigation publique, d'atteinte aux biens publics et d'association de malfaiteurs".

jm/sem/ag/jeb

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