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Négociations sur le nucléaire iranien dans l'ombre de l'Ukraine

Négociations sur le nucléaire iranien dans l'ombre de l'Ukraine

Les Occidentaux espèrent que la crise ukrainienne ne va pas entraver les négociations destinées à parvenir à un accord définitif sur le programme nucléaire iranien, qui reprennent ce mardi à Vienne.

L'unité des grandes puissances impliquées dans les pourparlers avec Téhéran - Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne - risque d'être mise à l'épreuve par la plus grave confrontation entre Moscou et les Occidentaux depuis la Guerre froide.

Les discussions préparatoires entre experts qui ont eu lieu il y a dix jours ne semblent cependant pas avoir été affectées par le bras de fer sur la Crimée. « Nous espérons que ce sera toujours le cas », dit un diplomate occidental.

L'Union européenne et les Etats-Unis ont imposé lundi des sanctions à l'encontre d'un certain nombre de personnalités russes et ukrainiennes pour protester contre le vote de la péninsule en faveur d'un rattachement à la Russie.

La Russie devrait être représentée aux discussions - qui s'étendront probablement jusqu'à mercredi soir - par son vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov. La haute représentante de l'UE pour la politique étrangère, Catherine Ashton, dirigera les négociations au nom des grandes puissances.

Les sanctions comme levier

Entre 2006 et 2010, la Russie et la Chine ont voté avec les Occidentaux au Conseil de sécurité des Nations unies quatre trains de sanctions contre Téhéran pour tenter d'obtenir en vain l'arrêt par l'Iran de ses activités d'enrichissement de l'uranium. Téhéran dément chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, comme l'en accusent Israël et les Occidentaux.

En novembre dernier, l'Iran et le groupe P5+1 ont conclu un accord intérimaire prévoyant l'arrêt par Téhéran de ses activités nucléaires les plus sensibles en échange d'une levée limitée de certaines sanctions.

Cet accord de Genève a ouvert une période de six mois durant laquelle les parties impliquées doivent tenter de parvenir d'ici juillet à un règlement définitif du contentieux qui oppose l'Iran et les Occidentaux depuis plus de dix ans.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, qui conduira la délégation iranienne à Vienne, a dit s'attendre à des discussions plus difficiles cette semaine que lors de l'ouverture des pourparlers à la mi-février, car les deux parties devront trouver un terrain d'entente sur des points d'achoppement comme le réacteur à eau lourde d'Arak ou le niveau d'enrichissement de l'uranium.

Selon un haut responsable iranien, le guide suprême de la République islamique, Ali Khamenei, a donné carte blanche aux négociateurs pour apporter aux Occidentaux des garanties sur le caractère purement civil du programme nucléaire de Téhéran.

« Mais la ligne rouge est la fermeture de tout site nucléaire et l'arrêt de l'enrichissement », ajoute ce responsable.

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