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L'ex-président du Guatemala plaide coupable de blanchiment à New York

L'ex-président du Guatemala plaide coupable de blanchiment à New York

L'ancien président du Guatemala Alfonso Portillo a plaidé coupable de blanchiment d'argent mardi à New York, ce qui devrait l'envoyer six ans en prison.

Président conservateur du Guatemala de 2000 à 2004, Portillo, qui avait été extradé vers les Etats-Unis en mai 2013 "s'est déclaré coupable de complot de blanchiment d'argent" lors d'une comparution au tribunal fédéral de Manhattan, a indiqué à l'AFP une porte-parole de ce tribunal en ajoutant qu'il risquait théoriquement un maximum de 20 ans de prison.

Toutefois, dans le cadre d'un accord négocié entre les procureurs et la défense, dont l'AFP a obtenu copie, il ne devrait être condamné qu'à six ans de prison, lorsque sa peine sera prononcée le 23 juin prochain. L'ex président guatémaltèque a également accepté de verser 2,5 millions de dollars aux Etats-Unis, dans le cadre de cet accord.

Portillo, 62 ans, premier ex-dirigeant latino-américain à être remis à la justice américaine, avait été accusé en janvier 2010 par un tribunal de New York d'avoir détourné des dizaines de millions de dollars de fonds publics, dont une partie aurait transité par des banques américaines --d'où les poursuites le visant aux Etats-Unis-- et européennes, en France, en Suisse, au Luxembourg et en Angleterre.

Ces fonds comprenaient notamment 1,5 million de dollars, offerts par le gouvernement de Taïwan en 2000, pour acheter des livres pour des bibliothèques scolaires guatémaltèques. Taiwan avait versé 2,5 millions de dollars pour que le Guatemala la reconnaisse diplomatiquement.

Portillo avait été arrêté en janvier 2010, alors qu'il s'apprêtait à quitter illégalement son pays. En 2011, un tribunal guatémaltèque l'avait déclaré non coupable de détournement de millions de dollars du département guatémaltèque de la Défense, mais il n'avait pas été libéré, à la demande des Etats-Unis.

M. Portillo avait déposé plusieurs recours contre son extradition, à laquelle l'ex-président libéral Alvaro Colom (2008-2012) avait donné son feu vert en novembre 2011.

Après son extradition, Portillo avait d'abord plaidé non coupable le 28 mai 2013 à New York, avant de négocier l'accord rendu public mardi.

mar/bd/mdm

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