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La police empêche la tenue d'une conférence de presse pro-Morsi en Egypte

La police empêche la tenue d'une conférence de presse pro-Morsi en Egypte

La police égyptienne a interdit mardi la tenue d'une conférence de presse de la Coalition des partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué par l'armée, qui entendait donner sa version des faits de la dispersion sanglante des pro-Morsi durant l'été.

Peu avant le début de la conférence au siège du parti Istiqlal au Caire, des véhicules de police sont arrivés et les journalistes ont été priés de quitter les lieux. Deux personnes ont été arrêtées parmi les membres de l'organisation de cette conférence, a précisé un organisateur de la conférence à l'AFP.

Des responsables des services de sécurité ont confirmé l'intervention de la police sans toutefois évoquer d'arrestation.

De nombreux policiers étaient postés dans la rue, dont des officiers qui avaient établi une liste des journalistes participant à la conférence de presse, a constaté une journaliste de l'AFP.

Lundi, un rapport de l'organe étatique en charge des droits de l'Homme a affirmé que les premiers tirs sur la place Rabaa al-Adawyia --où officiellement 628 civils ont été tués le 14 août-- étaient le fait de manifestants armés.

Mardi, les islamistes de la Coalition anti-Coup d'Etat avaient annoncé une conférence de presse pour "répondre" à ce rapport "falsifié".

Depuis l'éviction du chef d'Etat islamiste le 3 juillet, policiers et soldats mènent une campagne implacable contre les islamistes qui a fait, selon Amnesty International, au moins 1.400 morts.

En outre, des milliers de personnes ont été arrêtées et la quasi-totalité des dirigeants des Frères musulmans, l'influente confrérie de M. Morsi qui avait remporté toutes les élections depuis la révolte de 2011, sont actuellement derrière les barreaux et encourent la peine de mort dans divers procès, à l'image de M. Morsi lui-même.

sbh/vl

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