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Élections 2014 - Marois évoque les conséquences d'une défaite du Parti québécois

Pauline Marois évoque les conséquences d'une défaite du Parti québécois
CP

MONTRÉAL - Alors que le tapis semble lui glisser sous les pieds, Pauline Marois a évoqué mardi les conséquences d'une défaite du Parti québécois aux mains du Parti libéral, le 7 avril.

«Je suis très satisfaite du plan de match que nous avons mis de l'avant. Ce qui m'inquiéterait, par ailleurs, c'est qu'on puisse revenir aux vieilles façons de faire qu'avaient les libéraux», a déclaré la chef péquiste en conférence de presse dans une école de l'arrondissement de Verdun à Montréal.

«Est-ce qu'on veut revenir à ce qu'on a connu sous M. (Jean) Charest, même vision, même équipe, même perspective, même problème d'éthique?», a-t-elle soulevé.

La situation se corse pour Mme Marois et le Parti québécois. Les libéraux ont pris la tête dans les intentions de vote, selon un sondage CROP La Presse réalisé auprès de 1400 internautes, du 12 au 16 mars.

Si des élections avaient eu lieu cette semaine, le Parti libéral du Québec (PLQ) aurait obtenu 39 pour cent des voix _ une hausse de cinq points depuis le mois dernier _ alors que le PQ aurait récolté 36 pour cent du vote _ une baisse de quatre points comparativement à février.

Le Parti québécois conserve l'appui de 43 pour cent des électeurs francophones contre 30 pour cent _ une tendance à la hausse _ pour le PLQ.

La Coalition avenir Québec, de François Legault, est devenue une quantité négligeable avec un maigre 13 pour cent d'appuis, un point de moins que la semaine dernière et seulement trois points de plus que Québec solidaire.

Dans l'espoir de relancer sa campagne, Mme Marois a senti le besoin de braquer le tir sur son rival libéral, faisant état des «affaires» dans lesquelles a été impliqué Philippe Couillard et qui «posent des problèmes en termes d'éthique».

Elle a fait allusion aux liens d'affaires qu'a entretenus il y a quelques années M. Couillard avec Arthur Porter, aujourd'hui accusé de corruption en lien avec la construction du Centre universitaire de santé McGill (CUSM).

Elle a aussi rappelé les circonstances troubles qui ont entouré la décision de M. Couillard de quitter son poste de ministre de la Santé, en 2008, pour joindre le Fonds d’investissement PCP, un fonds spécialisé dans l’établissement de cliniques privées.

«Dans le code d'éthique adopté à l'Assemblée nationale il y a quatre ans, il y a un article qui concerne carrément M. Couillard, on pourrait l'appeler ''l'article Philippe Couillard'' parce que lorsqu'il a quitté le gouvernement, il a quitté avec un emploi en poche auprès d'employeurs privés dans le domaine de la santé», a déclaré Mme Marois.

La leader péquiste s'est employée à mettre en doute l'intégrité de son adversaire mais a refusé de répondre à une question concernant le «deal», évoqué il y a quelques semaines à la Commission Charbonneau, entre son mari Claude Blanchet et le Fonds de solidarité de la FTQ.

«Le bilan en matière d'éthique de notre gouvernement et de notre formation politique est absolument remarquable», s'est-elle limitée à dire.

En revanche, elle a associé M. Couillard et son équipe de candidats à l'ancien gouvernement Charest, battu en 2012 et discrédité sur le plan de l'éthique.

«Ce sont les mêmes personnes qui sont dans l'équipe de M. Couillard, M. (Sam) Hamad, M. (Pierre) Moreau, ce sont les mêmes qui sont autour de lui. Qu'est-ce qui nous amènerait à croire qu'il aurait fondamentalement changé? Ce matin encore il y a un dossier sur lequel il y a plusieurs questions qui doivent être posées à M. Couillard (au sujet de) son association avec M. Porter», a-t-elle argué.

Au chapitre des engagements électoraux, Mme Marois a promis un coup de barre pour accroître la diplomation des jeunes.

Entourée d'une brochette de candidats, dont Léo Bureau-Blouin, Martine Desjardins et Diane de Courcy, la leader du PQ s'est fixé pour objectif de faire en sorte que deux étudiants sur trois obtiennent leur diplôme dans les temps requis d'ici 2020 et que 80 pour cent l'aient avant l'âge de 20 ans.

Mme Marois a annoncé qu'un gouvernement péquiste mettrait en place une politique nationale de lutte contre le décrochage scolaire.

En outre, le PQ souhaite prévenir les retards scolaires et s'engage à poursuivre l'implantation des maternelles quatre ans en milieux défavorisés, parallèlement au déploiement du réseau des services de garde à contribution réduite.

Le parti s'engage également à mieux appuyer les élèves handicapés, en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage, en poursuivant le déploiement de 600 professionnels dans les écoles.

La caravane péquiste a fait relâche en fin d'avant-midi mardi pour permettre à la chef de reprendre son souffle et de se préparer en prévision du débat de jeudi.

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