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Des professeurs réclament la démission du chef de la police de Montréal

Des professeurs réclament la démission du chef de la police de Montréal

Ils sont 122 et ils sont fâchés : « [...] nous, enseignantes et enseignants dans des cégeps et des universités de Montréal, nous demandons s'il est possible de dénoncer la brutalité policière sans en être soi-même la cible », écrivent dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien Le Devoir mardi des professeurs d'une pléiade d'institutions montréalaises.

Ces enseignants réclament ni plus ni moins la démission du chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Marc Parent, et du porte-parole de ce service, Ian Lafrenière. Une demande face à laquelle le service des relations médias du Service de police de la Ville de Montréal s'est refusé à tout commentaire.

À l'origine de l'ire de ces professeurs, les 288 arrestations auxquelles ont procédé les policiers, samedi dernier et ce, dès le départ de la manifestation contre la brutalité policière. « Alors que la manifestation initiée par le Collectif opposé à la brutalité policière (COBP) devait débuter à 15 h, le Service de police de la ville de Montréal (SPVM) a déclaré le matin même sur son fil Twitter que rien ne lui permettait de déclarer la manifestation légale.

Le prétexte? L'itinéraire n'avait pas été divulgué », écrivent les professeurs signataires de la lettre avec, à leur tête, deux professeurs de l'UQAM, soit Francis Dupuis-Déri et Marcos Ancelovici.

Pourtant, d'autres manifestations sont tolérées par les policiers à Montréal même si les organisateurs desdits rassemblements ne rendent pas public l'itinéraire qu'ils comptent emprunter. Les professeurs citent en exemple « la manifestation de casseroles contre l'austérité (4 mars), la manifestation contre la culture du viol (7 mars) et la manifestation du Comité 8 mars des femmes de diverses origines ».

« Du profilage politique »

Pourquoi alors les policiers interviennent-ils comme ils l'ont fait auprès des manifestants regroupés sour la bannière du Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)? Selon les signataires de la lettre, les agents du SPVM agissent en fonction « d'un raisonnement circulaire (on vous arrête cette année parce qu'il y a eu beaucoup d'arrestations les années précédentes) ».

Unis dans leur désir de dénoncer les agissements des policiers, les signataires proviennent d'institutions différentes : il y a des professeurs de HEC Montréal, de l'Université de Montréal, de McGill et de Concordia, des cégep Lionel Groulx, Rosemont, du Vieux Montréal, Maisonneuve, notamment. Les signataires sont d'horizons variés : certains enseignent la chimie, d'autres la sexologie ou les études est-asiatiques.

« Personne n'était là pour faire du trouble, ça s'apprêtait à être une manifestation pacifique », a affirmé pour sa part le professeur Julien Villeneuve (Anarchopanda) en entrevue téléphonique à ICI Radio-Canada Première, le jour de la manifestation et qui lui-même a été interpellé par les policiers.

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