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Crimée : Moscou agit, l'Occident se concerte

Crimée : Moscou agit, l'Occident se concerte

Pendant qu'à Moscou on finalise les derniers détails de l'intégration de la péninsule de Crimée à la Russie, à Kiev, le gouvernement ukrainien demande à la communauté internationale de ne pas reconnaître ce qu'il considère comme l'annexion d'une partie de son territoire par une puissance étrangère. Dans les capitales occidentales, on mise toujours sur la diplomatie.

Selon le nouveau gouvernement ukrainien, il s'agit d'une violation flagrante du droit international. C'est pourquoi Kiev demande à la communauté internationale de ne pas reconnaître la « République de Crimée » autoproclamée par les séparatistes de la péninsule ukrainienne.

En réponse à l'annexion de la Crimée par Moscou, le ministère de la Justice ukrainien, Pavlo Petrenko, a prévenu que l'Ukraine se réserve désormais le droit de nationaliser les biens russes sur son territoire puisque Moscou a nationalisé les biens ukrainiens en Crimée. Rappelons que d'importants gazoducs relient la Russie à l'Europe en empruntant le territoire ukrainien.

Washington convoque une réunion, Londres suspend sa collaboration militaire

De passage en Pologne, le vice-président des États-Unis, Joe Biden, a pour sa part déclaré que les États-Unis et l'Union européenne allaient envisager de nouvelles sanctions contre la Russie.

À Washington, la Maison-Blanche a réagi en annonçant une réunion sur la Crimée des pays membres du G7 et de l'Union européenne la semaine prochaine, en marge du Sommet sur la sécurité nucléaire à La Haye, aux Pays-Bas.

« Cette réunion sera centrée sur la situation en Ukraine et les prochaines décisions que le G7 pourrait prendre pour répondre à l'évolution de la situation et soutenir l'Ukraine », a déclaré l'administration américaine qui rappelle que les dirigeants du G7ont suspendu leur participation au sommet du G8 prévu à Sotchi, en Russie.

En Europe, la Grande-Bretagne a aussitôt annoncé la suspension de sa collaboration militaire et de tous les exercices prévus avec la Russie.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, juge « regrettable » que la Russie ait « fait le choix de l'isolement ».

En Allemagne, la chancelière allemande, Angela Merkel a déclaré que l'intégration de la Crimée par Moscou est contraire au droit international et qu'en dépit des sanctions décrétées contre Moscou, l'Allemagne allait « privilégiez la discussion ».

À Paris, le président François Hollande a d'entrée de jeu annoncé : « La France ne reconnaît ni les résultats du référendum tenu en Crimée le 16 mars dernier, ni le rattachement de cette région d'Ukraine à la Russie ».

Le chef de l'État français a par conséquent réclamé « une réponse européenne forte et coordonnée à la nouvelle étape qui vient d'être franchie » lors du sommet européen des 20 et 21 mars.

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