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Biden: l'action de la Russie en Crimée "est une confiscation de territoire"

Biden: l'action de la Russie en Crimée "est une confiscation de territoire"

Le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, a condamné mardi les actions de la Russie en Crimée, les qualifiant de "confiscation de territoire", et menacé Moscou de nouvelles sanctions.

"La Russie a aligné tout un éventail d'arguments pour justifier ce qui n'est rien d'autre qu'une confiscation de territoire", a déclaré M. Biden à Varsovie, réagissant au discours du président russe Vladimir Poutine qui venait d'annoncer à Moscou avoir signé mardi avec les nouveaux dirigeants pro-russes de Crimée un accord "historique" sur le rattachement de cette péninsule du sud de l'Ukraine à la Russie.

"L'isolement politique et économique de la Russie ne peut qu'augmenter si elle poursuit dans la même voie, et elle verra en fait de nouvelles sanctions de la part des Etats-Unis et de l'UE", a prévenu M. Biden lors d'un point de presse avec le Premier ministre polonais Donald Tusk.

"Nous rejoignons la communauté internationale pour condamner l'agression continue contre la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, en violation du droit international par M. Poutine", a-t-il ajouté.

M. Tusk a souligné pour sa part que l'action russe en Crimée constituait "un défi pour le monde libre tout entier, mettant en lumière l'importance de la solidarité euro-atlantique".

M. Biden a aussi annoncé la tenue dans les "prochaines semaines" d'une rencontre américano-européenne sur la diversification des sources d'énergie. "Ceci permettra d'améliorer la sécurité énergétique et d'assurer qu'aucun pays ne puisse utiliser les livraisons de gaz comme une arme contre un autre peuple", a-t-il dit, alors que plusieurs membres de l'UE sont dépendants du gaz russe.

Le vice-président américain Joe Biden se trouvait mardi en Pologne pour "rassurer les alliés qui sont profondément préoccupés par l'action agressive de la Russie en Ukraine", selon un haut responsable de la Maison Blanche.

Cependant, M. Biden ne devait pas aborder "un quelconque changement à la stratégie de la défense antimissile en Europe de l'Est (...) destinée à répondre à une menace de missiles balistiques venant d'ailleurs, non de la Russie", a-t-il précisé.

Le vice-président américain a néanmoins réaffirmé lors d'un point de presse avec le président polonais Bronislaw Komorowski les engagements de l'Otan envers ses membres.

"Je veux qu'il soit absolument clair pour vous et pour tous nos alliés dans la région que notre engagement à l'autodéfense mutuelle, défini par l'article 5 de l'Otan, reste sûr comme du fer", a-t-il déclaré.

Après ses entretiens avec les dirigeants polonais, M. Biden devait rencontrer dans l'après-midi le président estonien Toomas Hendrik Ilves présent à Varsovie, avant de repartir pour Vilnius où il poursuivra mercredi ses consultations avec la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite et son homologue letton Andris Berzins.

Pour rassurer leurs alliés en Europe de l'Est, les Etats-Unis ont déjà dépêché en Pologne 12 avions de chasse F-16, des avions de transports et 300 soldats. Ils ont aussi envoyé en Lituanie six appareils F-15 pour renforcer la surveillance de l'espace aérien balte.

bur-mrm/sw/abk

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