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Ukraine: l'UE veut envoyer un message fort à la Russie (Ashton)

Ukraine: l'UE veut envoyer un message fort à la Russie (Ashton)

La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, a assuré lundi que l'UE allait envoyer "le message le plus fort possible" à la Russie en décidant d'imposer des sanctions tout en réaffirmant que les Européens ne souhaitent pas d'escalade avec Moscou.

"Nous essayons d'envoyer le message le plus fort possible à la Russie" afin qu'elle "comprenne combien la situation est sérieuse" au lendemain du "soi-disant" référendum en Crimée, a déclaré Mme Ashton avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE à Bruxelles.

Les ministres devraient s'entendre sur des sanctions "ciblées" visant des responsables russes ou ukrainiens pro-russes sous la forme de restrictions de visas et de gels d'avoirs.

La liste de ces personnalités s'annonce "restreinte", a indiqué le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, en arrivant à Bruxelles. La liste devrait notamment inclure des responsables de Crimée soutenant le rattachement de la province à la Russie et ayant participer à l'organisation du référendum.

"Il faut faire preuve de beaucoup de fermeté et en même temps trouver les voies du dialogue et ne pas aller vers l'escalade", a déclaré le ministre français Laurent Fabius, à l'instar de plusieurs de ses collègues.

Mme Ashton a appelé "de nouveau la Russie à entamer le dialogue avec les autorités ukrainiennes et à engager la désescalade le plus rapidement possible". "Nous ne constatons pas cela" pour le moment, a-t-elle précisé.

M. Asselborn a souligné que la Russie allait "souffrir" car son action en Crimée entraînait "une dévaluation du rouble", "un isolement au Conseil de sécurité" de l'ONU et "même des critiques de ses partenaires comme le Kazakhstan ou l'Arménie". "On a peur de la Russie maintenant et, lorsqu'on a peur, les investissements reculent et l'économie en souffre", selon lui.

Mais, a ajouté le ministre luxembourgeois, la "Realpolitik" oblige les Européens à tenir compte des résultats du référendum, à l'issue duquel 96,6% des votants se sont prononcés pour un rattachement à la Russie.

Le ministre britannique William Hague a souligné que les Européens excluaient toute implication militaire: "nous n'envisageons pas d'options militaires; il n'est pas question d'une Guerre de Crimée".

bur-jri/aje/abk

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