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Le Parlement de Crimée demande le rattachement à la Russie

Le Parlement de Crimée demande le rattachement à la Russie

Le Parlement de Crimée a voté lundi matin le rattachement de la péninsule à la Russie et la nationalisation des biens de l'Etat ukrainien dans la région sécessionniste.

Cette décision implique aussi la dissolution des unités de l'armée ukrainienne stationnées en Crimée, selon le président du Parlement.

Au lendemain du référendum qui a plébiscité à 97% des votants la séparation avec l'Ukraine et la demande de rattachement à la Fédération de Russie, les parlementaires se sont prononcés à l'unanimité des présents (85 voix sur 85).

"La république de Crimée demande aux Nations unies et à tous les pays du monde de la reconnaître comme un Etat indépendant", stipule le texte adopté par le Parlement à Simféropol. "Et elle demande à la Fédération de Russie de l'accepter comme l'un de ses membres".

Le document précise que les lois ukrainiennes ne s'appliquent plus en Crimée et que les autorités de Kiev n'y exercent plus aucune autorité.

"Il n'y a plus d'activités des institutions ukrainiennes sur le territoire de la Crimée" ajoute le texte. "Leurs pouvoirs, leurs avoirs et leurs budgets sont transférés aux organes d'Etat de la République de Crimée. Tous les établissements, entreprises et organisations ukrainiennes ou à participation ukrainienne sont transférés à la Crimée".

Le dirigeant séparatiste Serguiï Axionov a par ailleurs précisé que la péninsule passerait le 30 mars à l'heure de Moscou, GMT +4, soit deux heures plus tôt que l'heure de Kiev actuellement en vigueur en Crimée.

Il avait auparavant estimé que la transition de toutes les institutions de Crimée vers la Russie prendrait au moins un an.

Il avait également assuré que le rouble allait entrer en circulation dans le courant de la semaine et que la monnaie locale allait conserver cours légal pendant au moins six mois.

Une délégation du Parlement de Crimée doit partir lundi pour Moscou, où la Douma (chambre basse du Parlement russe) doit voter vendredi en faveur de l'inclusion de la Crimée à la Fédération de Russie.

La nationalisation de tous les biens détenus en Crimée par l'Etat ukrainien pourrait concerner également les bases militaires encerclées depuis la fin février par des civils pro-russes et des milliers de soldats envoyés par Moscou.

S'adressant à la presse à l'issue de la session, le président du Parlement, Volodymyr Konstantinov a précisé que l'assemblée avait voté la dissolution de toutes les unités militaires ukrainiennes en Crimée.

"Les unités vont être dissoutes" a-t-il dit. "Ceux (les militaires) qui veulent vivre ici le pourront. Nous examinerons la question de ceux qui veulent prêter serment" aux nouvelles autorités sécessionnistes.

Les autorités séparatistes de Simféropol ont à plusieurs reprises indiqué que les soldats voulant rester fidèles à Kiev seraient obligés de quitter la péninsule. Ceux originaires de Crimée et acceptant de prêter serment au nouveau pouvoir pourront rester puis être incorporés dans l'armée russe.

Selon M. Axionov, qui l'a affirmé dans un tweet, 500 soldats ukrainiens auraient déjà quitté leurs bases dans la ville portuaire de Sébastopol.

mm-dt/via/abk

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