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La Bourse de Moscou rebondit au lendemain du référendum en Crimée

La Bourse de Moscou rebondit au lendemain du référendum en Crimée

Les indices de la Bourse de Moscou rebondissaient lundi au lendemain du référendum en Crimée marqué sans surprise par une victoire massive d'un rattachement de la péninsule ukrainienne à la Russie.

Vers 06H30 GMT, l'indice Micex (libellé en roubles) prenait 1,05% au début des échanges et l'indice RTS (en dollars) 1,15%.

Ils avaient chuté à des niveaux inédits depuis la crise de 2009 en raison des risques de sanctions économiques contre Moscou lors des jours précédant le vote.

Sur le marché des changes, le rouble, qui a plongé d'environ 12% depuis le début de l'année face à l'euro, restait sans grand changement. Il se renforçait légèrement face à la monnaie européenne, à 50,91 roubles pour un euro. Face au billet vert, il reculait à 36,63 roubles pour un dollar.

L'économie russe se situait déjà en phase de ralentissement avant l'escalade de la crise politique ukrainienne en la pire confrontation diplomatique entre Moscou et les pays occidentaux depuis la fin de la Guerre froide.

A Bruxelles, les ministres européens des Affaires étrangères se réunissent à 07H30 GMT pour décider de sanctions à l'encontre de responsables russes jugés impliqués dans l'intervention russe en Crimée.

Le président américain Barack Obama a fait écho aux Européens en évoquant d'éventuelles sanctions supplémentaires contre Moscou, et en avertissant son homologue russe Vladimir Poutine que les Etats-Unis et leur alliés ne reconnaîtraient "jamais" le référendum sur la Crimée de dimanche.

Avec le risque de sanctions et de fuite de capitaux étrangers, les économistes craignent désormais un choc difficile à supporter pour l'économie russe.

"Une récession sera difficile à éviter", ont résumé lundi les économistes de la banque publique VTB Capital, prévoyant une contraction de l'économie aux deuxième et troisième trimestre et une croissance nulle du produit intérieur brut sur l'année.

"De nombreux signes montrent que l'économie est frappée par un choc lié à l'incertitude ambiante. (...) Les entreprises retardent leurs investissements et les embauches, tandis que les ménages retardent les dépenses non indispensables", ont-ils expliqué.

La semaine dernière, l'ex-ministre russe des Finances Alexeï Koudrine, très respecté des milieux d'affaires internationaux, a averti que l'économie russe pâtissait déjà des conséquences des tensions autour de l'Ukraine, avant même que des sanctions aient été imposées à la Russie.

"Les crédits contractés par nos entreprises à l'étranger s'élèvent à 700 milliards de dollars actuellement. Aujourd'hui, cela commence à se réduire du fait que de nombreuses lignes de crédit seront supprimées, certains projets communs vont être stoppés, et cela a même déjà commencé", a-t-il expliqué.

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