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Couillard seul à défendre la pertinence du Sénat canadien

Couillard seul à défendre la pertinence du Sénat canadien

Le Parti libéral du Québec demeure la seule formation politique représentée à l'Assemblée nationale à vouloir conserver le Sénat canadien.

Un texte de Jérôme Labbé

Appelé à préciser ses intentions constitutionnelles, le chef du PLQ, Philippe Couillard, a répété lundi après-midi que l'avenir de la Chambre haute pourrait notamment amener les premiers ministres des autres provinces du pays à vouloir rouvrir la Loi fondamentale au cours des prochaines années - des propos qu'il avait déjà tenus auparavant.

Le chef libéral y voit d'ailleurs une carte dans la manche du Québec.

« Lorsqu'on aura des discussions constitutionnelles à la demande d'autres partenaires canadiens, on présentera les demandes traditionnelles du Québec », a-t-il déclaré, faisant référence aux cinq exigences présentées par l'ex-premier ministre Robert Bourassa dans le cadre des négociations entourant l'accord du lac Meech, en 1987.

Le chef libéral avait pourtant laissé entendre en mars 2013, lors de la course à la direction du PLQ, que c'était aux Québécois de « reprendre l'initiative » sur la réouverture du débat constitutionnel.

La CAQ veut en finir avec le Sénat

Plus tôt en journée, le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, avait également été interrogé sur la position qu'il adopterait advenant qu'il forme le gouvernement et que les autres provinces souhaitent rouvrir le débat constitutionnel.

« Moi je suis pour l'abolition du Sénat, a-t-il certifié. Maintenant, soyons réalistes, on n'ira pas dépenser de l'énergie pour essayer de signer la Constitution. On n'a pas le gros bout du bâton. Ce n'est pas ma priorité. Dans ce sens-là, je me distingue de M. Couillard ».

De son côté, la chef du Parti québécois, Pauline Marois, a voulu se tenir à l'écart du débat entre ses deux adversaires. « On va les laisser débattre de constitution, a-t-elle lancé, à l'issue d'un point de presse conjoint avec l'UPA, lundi après-midi. M. Couillard nous a dit depuis le début que ça allait être sa priorité, en entrant au gouvernement, d'aller faire le tour de toutes les autres provinces. M. Legault, lui, a dit qu'il n'avait pas de position constitutionnelle. Je comprends qu'il est en train d'en développer une progressivement, alors on va les laisser s'exprimer librement sur ce choix ».

Tout comme la CAQ, le PQ et Québec solidaire réclament la suppression du Sénat, une institution dont l'équivalent québécois, le Conseil législatif, a été dissout par l'Union nationale en 1968.

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