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Couillard fait des promesses aux aînés et tente d'éviter le sujet constitutionnel

Couillard fait des promesses aux aînés et tente d'éviter le sujet constitutionnel

Le chef du Parti libéral, Philippe Couillard, a martelé, lundi, que ses priorités étaient « l'économie, l'emploi, la santé et l'éducation », alors que sa conférence de presse a de nouveau pris une tangente constitutionnelle.

Après avoir pris l'engagement de lutter contre la maltraitance faite aux aînés, dans le cadre de l'approche libérale en matière d'intimidation, M. Couillard a fait d'autres promesses à l'intention des personnes du troisième âge. De passage à Laval, dans le bastion libéral de Chomedey, le chef libéral a promis d'agir sur quatre fronts :

  • un nouveau crédit d'impôt de 20 %, jusqu'à concurrence de 200 $, pour les activités sportives et culturelles des personnes de 60 ans et plus dont le revenu annuel est inférieur à 40 000 $;
  • un programme de prêts pour aider les personnes de 60 ans et plus à demeurer propriétaires de leur domicile, en les aidant à payer les taxes foncières et scolaires; pour en bénéficier, le revenu du ménage ne devra pas dépasser 70 000 $ par année;
  • de nouveaux congés et la révision des crédits d'impôt pour les proches aidants pour les fusionner en un seul; 5 millions de dollars de plus annuellement, pendant cinq ans, seraient octroyés aux centres de santé et de services sociaux et destinés aux proches aidants;
  • des investissements dans les soins à domicile; les établissements seraient financés différemment et auraient à prouver que les soins et les services à domicile promis ont été fournis.

Le chef libéral évalue que les promesses libérales coûteront 60 millions de plus par année, sur cinq ans, et pourront être financées avec les compressions de 300 millions de dollars promises dans la bureaucratie et une « réaffectation » des sommes dans le réseau de la santé.

Couillard attendra un signal sur la Constitution

Appelé à préciser ses intentions en matière de constitution, Philippe Couillard a répété qu'il n'avait pas l'intention d'initier des discussions avec les autres provinces au cours des prochaines années, mais qu'il attendrait un signal de celles-ci. « Si d'autres partenaires canadiens veulent ouvrir des discussions constitutionnelles, je serai là pour défendre les intérêts du Québec », a-t-il déclaré.

Cela inclut une éventuelle réforme de la Chambre haute canadienne, dont les libéraux appuieraient le maintien. « Le Sénat est important pour les Québécois, a affirmé M. Couillard. Pour compenser les déséquilibres démographiques au Canada. »

« Je serai à la table en autant que les demandes traditionnelles du Québec soient à l'ordre du jour », a encore dit Philippe Couillard, précisant que la référence pour lui, et « pour beaucoup de Québécois », était les demandes de l'époque de l'accord du lac Meech.

Plusieurs fois durant la conférence de presse, le chef libéral a martelé que la question constitutionnelle était « hypothétique ». Alors qu'il laissait entendre dimanche qu'il avait la même position que le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, quant à savoir si la Constitution est une priorité ou non, Philippe Couillard a voulu s'en distancier lundi.

M. Couillard a insisté sur le fait que sa position constitutionnelle, fédéraliste, était clair, alors que M. Legault « est assis sur la clôture et regarde d'un côté et de l'autre ». « Nous sommes convaincus que le meilleur levier de développement est l'appartenance à la fédération canadienne », a insisté le chef libéral.

« Les Québécois ne veulent pas d'un gouvernement de référendum et de séparation, a soutenu le chef libéral. C'est eux autres [le Parti québécois] qui sont pris avec le référendum. »

Philippe Couillard a poursuivi en disant que la chef péquiste Pauline Marois n'était « pas assez active » et « pas très positive » au sein du Conseil de la fédération, même si, soulignaient certains journalistes, les récentes ententes sur la formation de la main-d'uvre et avec l'Alberta sur le transport du pétrole semblaient montrer une volonté de collaborer.

La circonscription de Chomedey, où se trouvait Philippe Couillard lundi matin, a été facilement remportée par le libéral Guy Ouellette, en septembre 2012, avec plus de 57 % des voix.

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