Les États-Unis et la France rejettent les résultats du référendum en Crimée et indiquent que l'Occident imposera des sanctions contre la Russie, dont les actions sont qualifiées de « dangereuses » et « déstabilisatrices ».
Les États-Unis ont réagi à peine quelques minutes après la fermeture des bureaux de vote. Selon un sondage réalisé à la sortie des urnes dévoilé par une agence de presse russe, 93 % des habitants de la Crimée ont voté pour un rattachement à la Russie.
« Comme les États-Unis et nos alliés l'ont dit clairement, l'intervention militaire et la violation du droit international se traduiront par des coûts accrus pour la Russie, non seulement en raison des mesures imposées par les États-Unis et nos alliés, mais aussi comme un résultat direct des propres actions déstabilisantes de la Russie », a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche par communiqué.
« Dans ce siècle-ci, le temps où la communauté internationale restait tranquillement sans rien faire pendant qu'un pays prenait par la force le territoire d'un autre est révolu », a-t-il ajouté.
La France a pour sa part qualifié le référendum « d'illégal » et de « contraire à la constitution ukrainienne ».
« Il est d'autant plus illégitime qu'il s'est déroulé sous la menace des forces d'occupation russe », a indiqué le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui demande à la Russie de prendre des mesures pour éviter « une escalade inutile et dangereuse en Ukraine ».
Réactions attendues
Les réactions occidentales ne sont pas étonnantes, puisque plusieurs grandes puissances avaient déjà dénoncé le référendum avant sa tenue, tout en se préparant à la victoire du oui et à ses conséquences sur leurs relations avec Moscou.
Par voie de communiqué, l'Union européenne a répété samedi que le référendum était « illégal et illégitime » et qu'elle n'avait pas l'intention d'en reconnaître le résultat.
Les ministres européens des Affaires extérieures se réuniront lundi afin de discuter des mesures à prendre pour dénouer la crise ukrainienne.
Sur le plan diplomatique, Moscou et Washington ont dit être toujours à la recherche d'une solution, en proposant des réformes constitutionnelles.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et le secrétaire d'État américain, John Kerry, ont eu dimanche une deuxième conversation téléphonique en deux jours. La première, vendredi, n'avait pas débouché sur une entente.