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Darfour: un gouverneur soudanais échappe à une embuscade

Darfour: un gouverneur soudanais échappe à une embuscade

Le gouverneur de l'Etat soudanais du Darfour-Nord a échappé à une embuscade au retour d'une visite dans une ville brièvement prise par des rebelles, a indiqué un proche dimanche.

Le gouverneur Osmane Kbir "va bien", a indiqué cette source à l'AFP, précisant que l'attaque avait eu lieu samedi alors qu'il rentrait d'une visite à Mellit, à 50 km au nord de la capitale de l'Etat, El-Facher.

L'agence de presse officielle Suna avait samedi cité M. Kbir expliquant que Mellit "était totalement sous contrôle des forces armées", après avoir été attaquée par des insurgés.

Jeudi, Minni Minnawi, chef d'une faction de l'Armée de libération du Soudan (SLA-Minnawi), avait affirmé à l'AFP que ses troupes avaient pris Mellit.

Des forces de maintien de la paix ont évoqué "plusieurs victimes" parmi les militaires et les civils dans l'attaque d'une base militaire près de Mellit la semaine dernière.

M. Minnawi affirme avoir tué des dizaines de soldats, mais le gouverneur Kbir a déclaré que les rangs rebelles avaient été les plus touchés.

La mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (Minuad), a expliqué avoir soigné plusieurs blessés, dont l'un a succombé.

Christopher Cycmanick, le porte-parole de la Minuad, a expliqué dimanche à l'AFP que la mission a "essayé plusieurs fois de se rendre à Mellit, et n'a pas été autorisée à y entrer".

La Minuad est chargée de protéger les civils et d'assurer un accès sécurisé et sans entrave à l'aide humanitaire destinée à cette région du Soudan en proie à des violences depuis le soulèvement en 2003 de rebelles contre le pouvoir central et les élites arabes.

Mais la mission a plusieurs fois déploré avoir été interdite d'accès à certaines villes ou villages, en dépit d'un accord avec le gouvernement qui stipule que ses hommes sont libres de leurs mouvements.

Des combats sanglants entre des milices arabes qui se disputent la terre, l'eau et les droits miniers, se sont récemment ajouté aux affrontements entre rebelles et forces de l'ordre.

Les violences dans cette région ont fait au moins 300.000 morts en 11 ans de conflit, selon l'ONU. Khartoum parle de 10.000 morts.

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