Les cours ont repris lundi au lycée français de Pékin, en l'absence de trois élèves qui se trouvaient dans le Boeing de Malaysia Airlines porté disparu le 8 mars, un drame auquel l'établissement faisait face avec le soutien de psychothérapeutes.
A l'issue du congé de deux semaines normalement prévu dans le calendrier scolaire, le programme de la rentrée a été modifié pour tenter de répondre à la vive émotion suscitée par la mystérieuse volatilisation de l'appareil, qui selon la Malaisie a "délibérément" changé de cap.
A bord de ce vol MH370 censé atterrir à Pékin avaient pris place une mère de famille française et deux de ses enfants, scolarisés en quatrième et en terminale, ainsi que la petite amie franco-chinoise du plus grand, elle-même également en terminale.
La mère, vice-présidente de l'association des parents d'élèves, était bien connue dans la communauté scolaire francophone de Pékin et les adolescents disparus avaient depuis des années tissé des liens d'amitié au sein du millier d'élèves de l'établissement.
"La rentrée s'est déroulée ce matin dans de bonnes conditions bien que le contexte soit douloureux pour beaucoup d'élèves et de parents", a déclaré dans une conférence de presse Jacques Pellet, le numéro deux de l'ambassade de France.
Vendredi, une trentaine d'enseignants avaient participé à une visioconférence avec un psychothérapeute afin de préparer l'accueil des élèves, très affectés par la disparition de leurs camarades.
Et ce lundi une équipe de spécialistes --dont une psychiatre et un psychologue venus de France-- était à pied d'oeuvre au lycée, pour proposer une assistance aux enfants et prodiguer d'éventuels conseils aux professeurs.
Les élèves se voyaient proposer des groupes de parole ou des rencontres individuelles, en fonction des besoins et des demandes.
"Les enfants ont été vraiment très responsables. On a notamment réuni le niveau de quatrième tout à l'heure et j'ai eu face à moi des élèves qui avaient certainement beaucoup d'émotion, mais qui sont restés très dignes", a souligné le proviseur, Guillaume Mouette.
L'observation d'une minute de silence a été un temps envisagée. "Cela a une connotation qui n'est peut-être pas adaptée dans la situation, par contre il est important qu'on ait un moment de rassemblement collectif", a ajouté M. Mouette.
La journée devait se conclure par un point d'écoute et d'échanges pour les parents du collège et du lycée.
Neuf jours après avoir disparu des écrans radars civils après son décollage de Kuala Lumpur, le Boeing 777 de Malaysia Airlines, avec 239 personnes à bord dont deux tiers de Chinois, reste introuvable. Vingt-cinq pays participent désormais aux recherches.
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