Deux mois après l'afflux provoqué par les canonisations de Jean Paul II et Jean XXIII, la Ville éternelle attend un autre évènement de masse : un mega-concert des Rolling Stones au Cirque Maxime, qui aura lieu en dépit d'inquiétudes pour le site archéologique.
Le mythique groupe de rock britannique sera à Rome le 22 juin, évènement culturel de l'été à Rome et dans toute l'Italie.
Dans une lettre publiée dimanche par le quotidien Repubblica, le maire de gauche de la capitale italienne, Ignazio Marino, lui-même fan des Rolling Stones, relève qu'"entendre résonner les accords passionnés de leur rock au coeur archéologique de la cité sera l'énième démonstration de la capacité à valoriser +la grande bellezza+ romaine".
"La grande bellezza" de Paolo Sorrentino a précisément reçu cette année l'Oscar du meilleur film étranger.
65.000 personnes sont attendues à ce concert où les places se vendront à 78 euros. Un podium large de 40 mètres et 20 mètre de hauteur sera installé.
La ville espère que la fête se prolongera au delà du concert, pendant tout le week-end. Elle en attend des mannes économiques bienvenues et des retombées pour son image trop tournée vers le passé. Image qu'illustre précisément le film de Sorrentino, qui fait le portrait d'une haute société nostalgique qui s'ennuie.
La superintendance archéologique de la ville a donné un avis défavorable à ce concert, craignant des "actes de vandalisme" et des "conséquences imprévisibles" dans une zone "très fragile", située entre les collines historiques de la Rome antique (Capitole, Aventin, Celio, Palatin). Elle a donc réclamé la mise en oeuvre d'"un plan de sécurité extraordinaire". D'autres autorités communales ont au contraire donné leur feu vert, enthouasiastes.
Selon un responsable de la Chambre de commerce de Rome cité par l'agence ANSA, il pourrait y avoir à Rome pour l'année 2014 un afflux total de 40 millions de touristes, contre 35 millions en 2013.
L'évènement majeur sera la double canonisation des deux papes polonais et italien le 27 avril. L'extrême popularité de Karol Wojtyla et celle qu'a aujourd'hui le pape François risquent de draîner des foules très nombreuses. On parle de deux à trois millions.
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