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Abou Dhabi rééchelonne des prêts de 20 mds USD consentis à Dubaï

Abou Dhabi rééchelonne des prêts de 20 mds USD consentis à Dubaï

Le riche émirat pétrolier d'Abou Dhabi et la Banque centrale des Emirats arabes unis ont rééchelonné dimanche des prêts de 20 milliards de dollars accordés en 2009 à Dubaï, alors en pleine crise, une mesure de nature à soutenir la reprise de l'économie locale.

Cette mesure, prévue pour une période de cinq ans renouvelable et à un taux d'intérêt fixe de 1%, a fait l'objet de deux accords conclus à Abou Dhabi, la capitale de la fédération des Emirats, a rapporté l'agence officielle Wam.

Les 20 milliards de dollars de prêts, dus à parité à l'émirat d'Abou Dhabi et à la Banque centrale, et dont le remboursement vient à échéance cette année, avaient été accordés à Dubaï au moment où cet émirat était frappé de plein fouet par la crise financière de 2008 après avoir connu un développement phénoménal.

Un haut responsable de Dubaï, cheikh Ahmed Ben Saïd Al-Maktoum, s'est félicité du rééchelonnement du crédit et a loué les autorités d'Abou Dhabi pour leur contribution à "relever les défis économiques inhérents à la crise financière mondiale".

Cheikh Ahmed, président d'Emirates Airlines et du Comité suprême de la politique financière de Dubaï, s'est exprimé lors de la cérémonie de signature des accords, qui témoignent de l'évolution "positive" que connaît l'économie de Dubaï, qui a obtenu en novembre l'organisation de l'Exposition universelle de 2020, selon Wam.

"C'est une mesure qui va profiter à Dubaï même si elle était largement attendue", a noté Monica Malik, chef économiste de la banque d'investissement EFG-Hermes.

"Elle va aider Dubaï à honorer ses dettes de l'année 2014", a-t-elle ajouté.

Dubaï a une dette de 36,5 milliards de dollars arrivant à maturité en 2014, y compris celles qui viennent d'être rééchelonnées par la Banque centrale, selon des chiffres publiés l'année dernière.

Mme Malik a noté la réduction du taux d'intérêt à 1% contre 4% lors de la contraction de la dette, soulignant que "cela va permettre à Dubaï de se concentrer sur l'investissement".

En novembre 2009, Dubaï avait fait trembler les places financières internationales en demandant un moratoire sur la dette de son groupe Dubai World qui s'élevait à 26 milliards de dollars.

L'économie de Dubaï était alors en panne après l'asséchement soudain des sources de financement internationales, d'autant plus que ses compagnies avaient des dettes cumulées de 113 milliards de dollars.

Mais grâce au soutien d'Abou Dhabi et à d'âpres négociations avec ses créanciers, Dubaï a réussi à rééchelonner la majeure partie de cette dette.

Dubai World a ainsi obtenu en mars 2011 de ses créanciers un accord final de restructuration d'une dette de 14,7 milliards de dollars.

Depuis, l'économie de Dubaï a rebondi, soutenue par le secteur bancaire et ceux du commerce, du transport et du tourisme.

Après une contraction de 2,4% en 2009, l'économie locale a connu une croissance de 3,4% en 2011, presque 4% de croissance en 2012 et plus de 4% en 2013.

Le secteur immobilier qui s'était effondré en 2010 connaît une nette reprise avec une hausse des prix de 35% en 2013.

Le choix de Dubaï, qui dispose de la plus haute tour du monde, Burj Khalifa (828 mètres) et d'une île artificielle en forme de palme, pour accueillir l'Exposition universelle de 2020 contribue à soutenir ce secteur dont la reprise rapide provoque des mises en garde contre une nouvelle bulle.

Dubaï fait partie de la fédération des Emirats arabes unis qui a été épargnée par les soubresauts du Printemps arabe, et attire de ce fait les capitaux arabes fuyant les zones de troubles.

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