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Six soldats égyptiens tués près du Caire

Six soldats égyptiens tués près du Caire

Des hommes armés ont ouvert le feu samedi contre un poste de contrôle de la police militaire dans le quartier périphérique de Choubra al Khaïma, au Caire, tuant six officiers, annoncent les médias d'État égyptiens.

Les forces de sécurité ont également désactivé deux bombes, trouvées à proximité, a indiqué la télévision d'État qui cite une source haut placée des services de sécurité. Les assaillants ont réussi à prendre la fuite.

Dans un communiqué, l'armée a attribué cette attaque aux Frères musulmans, la confrérie du président déchu Mohamed Morsi.

Les Frères musulmans ont rejeté cette accusation. « Je condamne l'assassinat de soldats égyptiens », a écrit le chef de la confrérie, Ahmed Darrag, sur son compte Twitter.

« Comment peut-on accuser les Frères musulmans quelques minutes après une attaque sans la moindre preuve et sans enquête? », a-t-il demandé.

L'éviction le 3 juillet dernier du président démocratiquement élu Mohamed Morsi et la répression meurtrière de ses partisans ont entraîné une série d'attaques contre les forces de sécurité qui ont fait environ 300 morts.

Les observateurs s'attendent à une augmentation des attentats dans les mois à venir à l'approche de l'élection présidentielle, dont le chef des forces armées, le maréchal Abdel Fattah Al-Sissi, l'homme à l'origine du renversement de Mohamed Morsi, fait figure de grand favori.

Jeudi, des hommes masqués avaient déjà ouvert le feu contre un autocar de l'armée au Caire, faisant un mort. Cette attaque a également été imputée aux Frères musulmans, déclarés organisation terroriste par le gouvernement au mois de décembre.

Les Frères, qui disent militer pacifiquement, ont aussi condamné l'attentat de jeudi dernier et ont accusé le gouvernement égyptien, soutenu par l'armée, de tenter de les impliquer pour des raisons politiques.

Le groupe Ansar Baït al Makdis, basé dans le Sinaï, a revendiqué la plupart des gros attentats contre les forces de sécurité et notamment une tentative d'assassinat, l'an dernier, du ministre de l'Intérieur.

Samedi, le groupe a annoncé sur des sites djihadistes la mort d'un de ses fondateurs, Tawfik Mohamed Farej, dit Abi Abdellah, qui a selon lui été tué il y a quatre jours par l'explosion accidentelle d'une bombe qu'il transportait après un accident de voiture.

Le journal officiel Al Ahram a en revanche attribué sa mort à un raid de l'armée égyptienne dans le Sinaï. Cette dernière n'a pas fait de commentaire.

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