Le Colombien Carlos Betancur, bien que mis en danger, a préservé samedi sa position en tête de Paris-Nice et s'est un peu plus rapproché de la victoire finale après la 7e et avant-dernière étape gagnée par le Néerlandais Tom-Jelte Slagter.
Sur la ligne installée dans la zone d'activités de Sophia-Antipolis, en haut d'une côte, Betancur a pris la troisième place. Il n'a été devancé que par Slagter et le champion du monde, le Portugais Rui Costa, lequel a grappillé quelques secondes de bonification au long de la journée.
Mais le Colombien de l'équipe AG2R La Mondiale a sauvé l'essentiel. Nanti d'un avantage de 14 secondes sur Costa, il a gardé la meilleure position, en tête de la "course au soleil". Il a vu son suivant au départ de l'étape à Mougins, le Britannique Geraint Thomas, perdre toute chance à cause d'une chute survenue à 5 kilomètres de l'arrivée.
A cause apparemment d'une vague dans les premiers rangs du peloton, Thomas s'est retrouvé à terre, sur le bas-côté, tout comme le Luxembourgeois Frank Schleck et le Français Arnold Jeannesson. Maillot arraché, coude ensanglanté, il est remonté sur le vélo pour franchir la ligne avec plus de 7 minutes de retard.
Slagter, vainqueur pour la deuxième fois depuis le début de la semaine, a connu lui son lot de malchance 24 heures plus tôt à Fayence. En lice pour la victoire d'étape, il avait été arrêté net par des problèmes de dérailleur dans le dernier virage, à quelque 250 mètres de la ligne. Résultat d'un accrochage sans gravité avec un autre coureur (Kelderman) avant la montée finale.
Relégué à plus d'une minute et demie au classement, le puncheur de l'équipe Garmin, victorieux mercredi dernier à Belleville (Rhône) de l'étape du Mont Brouilly, s'est reporté vers les succès d'étape. Avec une indéniable réussite même si, au vu de sa forme rayonnante, il aurait pu légitimement ambitionner un podium final, voire la première place.
"C'était très frustrant", a reconnu Slagter qui n'a pas voulu ressasser sa déception de la veille. Il a préféré se tourner vers ses prochains objectifs, les classiques telles que Milan-Sanremo (23 mars) et les "ardennaises" dans la seconde quinzaine d'avril pour lesquelles il ajoutera un élément supplémentaire à la force de frappe de son équipe (D. Martin et Hesjedal notamment).
Après l'arrivée de cette étape de 195,5 kilomètres animée de bout en bout, Costa est resté prostré pendant quelques instants sur son vélo. A Biot, il a terminé deuxième... pour la cinquième fois en moins d'un mois. En attendant peut-être un autre accessit si les positions restent les mêmes après les 128 kilomètres de la dernière étape autour de Nice.
Cinq ascensions figurent au programme. Le col d'Eze, dernière difficulté du jour, est situé à 15 kilomètres de l'arrivée jugée sur la Promenade des Anglais où les bonifications (10, 6 et 4 sec aux trois premiers) peuvent s'avérer décisives. Mais Betancur, même s'il avoue accuser la fatigue, a les cartes en main pour devenir le premier Colombien vainqueur de Paris-Nice.
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