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L'Afrique du Sud critique Kigali après l'expulsion croisée de diplomates

L'Afrique du Sud critique Kigali après l'expulsion croisée de diplomates

L'Afrique du Sud a regretté samedi la réaction "disproportionnée" du Rwanda après l'expulsion de ses diplomates "directement liés" au coup de main contre une personnalité rwandaise réfugiée sur le sol sud-africain, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

"Le gouvernement sud-africain regrette que le gouvernement rwandais ait répondu de façon disproportionnée en expulsant tous nos diplomates sauf l'ambassadeur (...)", a indiqué le ministère des Affaires étrangères, dans un communiqué, le premier publié depuis le début de la crise.

Kigali a expulsé six diplomates sud-africains et, selon Pretoria, "cela rend le travail de notre mission au Rwanda difficile car elle ne peut plus rendre les services que nos compatriotes et les Rwandais reçoivent en temps normal".

A l'inverse, l'expulsion de quatre diplomates rwandais (et un Burundais) n'empêche pas la mission diplomatique rwandaise en Afrique du Sud de "fonctionner normalement", précise le communiqué.

"Les investigations ont révélé des liens directs entre ces diplomates (expulsés) et les activités criminelles auxquelles il est fait référence", a aussi souligné Pretoria.

Et de citer le coup de main contre l'ancien chef d'état-major rwandais Faustin Kayumba Nyamwasa, déjà visé par une double tentative d'assassinat par balles à Johannesburg en juin 2010 et "le meurtre de l'ancien chef du renseignement rwandais, le colonel Patrick Karegeya le 31 décembre 2013" dans un grand hôtel de Johannesburg.

La maison de Nyamwasa a été attaquée dans la nuit du 3 au 4 mars par des inconnus armés alors qu'il était sorti et cela n'avait rien d'un vulgaire cambriolage.

"Ces incidents sont directement liés aux tensions émanant du Rwanda et ont lieu à l'intérieur de nos frontières", a observé l'Afrique du Sud en dénonçant une "atteinte à sa sécurité nationale et à son intégrité territoriale".

Nyamwasa, dont l'extradition est réclamée par la France pour son implication présumée dans le génocide rwandais en 1994, a reçu le statut de réfugié en 2010 en Afrique du Sud.

clr/sba

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