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La France juge "grotesque" une éventuelle réélection de Bachar en Syrie

La France juge "grotesque" une éventuelle réélection de Bachar en Syrie

La France a promis samedi de rester engagée "aux côtés d'une opposition modérée qui combat le régime et son pendant, le terrorisme", jugeant "grotesque" une éventuelle réélection de Bachar al-Assad, alors que la Syrie entre dans sa quatrième année de conflit.

"Le régime syrien porte l'entière responsabilité d'une tragédie qui, avec près de 150.000 morts et des millions de réfugiés, constitue le pire drame humain du XXIe siècle. Ma solidarité va aux milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, disparus dans les geôles du régime et torturés, affamés jusqu'à la mort dans des villes soumises à des bombardements barbares", a indiqué le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, dans un "message de soutien et de solidarité au peuple syrien".

"Face à ces crimes, la France continuera à oeuvrer en faveur d'une transition politique. Tout doit être fait pour qu'émerge une Syrie libre, démocratique et respectueuse de la diversité de la société syrienne. Ce mandat fixé par les Nations Unies rend nulle et non avenue la perspective grotesque d'une réélection de Bachar al-Assad", a souligné Laurent Fabius.

Le Parlement syrien a voté vendredi une loi qui ouvre la voie à une réélection de Bachar al-Assad, au pouvoir depuis 14 ans, en excluant de facto l'opposition en exil de la prochaine présidentielle. Aucune date n'a été annoncée pour le scrutin, mais les électeurs doivent être convoqués entre 60 et 90 jours avant la fin du mandat de M. Assad le 17 juillet.

"La France restera engagée aux côtés d'une opposition modérée qui combat le régime et son pendant, le terrorisme", a promis le ministre français des Affaires étrangères, qui a rappelé que quatre Français sont toujours retenus en otage en Syrie.

Le conflit en Syrie, qui a fait plus de 146.000 morts, entre samedi dans sa quatrième année sans issue en vue, le président Assad restant accroché au pouvoir tandis que l'opposition profondément divisée perd du terrain.

Plus de neuf millions de personnes ont dû quitter leur domicile, soit la plus importante population de déplacés au monde selon les Nations unies.

Le régime a repris du terrain face à une rébellion déchirée: une guerre sans merci oppose depuis janvier les rebelles, en majorité islamistes, alliés à la branche officielle d'Al-Qaïda en Syrie, le Front al-Nosra, aux jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

thm/fw

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