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Des paroissiens et leur bêtes rassemblés à Paris pour sauver Sainte-Rita

Des paroissiens et leur bêtes rassemblés à Paris pour sauver Sainte-Rita

Caniches, teckel, chihuahua et chien-loup, accompagnés de leurs maîtres, se sont rassemblés dans le centre de Paris samedi pour exiger de sauver l'église Sainte-Rita, célèbre pour accueillir les animaux et vouée à la démolition.

Mardi, le tribunal de grande instance a donné six mois à la communauté qui occupe l'église depuis 1988, pour quitter les lieux.

L'association cultuelle des chapelles catholiques et apostoliques avait demandé à la justice de résilier le bail accordé à la communauté. Elle a vendu l'édifice religieux il y a deux ans à un promoteur immobilier qui compte le raser pour construire une vingtaine de logements sociaux et des parkings.

"Je trouve scandaleux que cette église soit détruite", s'insurge Nicole, 60 ans, sa chienne Lola dans les bras, "c'est un endroit de recueillement, de paix, de réconfort. Sainte-Rita c'est la patronne des causes désespérées. Aujourd'hui, beaucoup de gens ont d'énormes problèmes et ont besoin d'espoir".

Depuis qu'on lui a dit qu'elle pouvait venir à la messe avec ses animaux, il y a près de 14 ans, Maria Laruelle, 74 ans, est une fidèle paroissienne. Renoncer à l'office du dimanche avec son caniche Joli-coeur est une perspective qui la "rend malade: c'est une horreur, je n'accepte pas l'idée qu'on démolisse une église".

Une des rares églises à accepter les bêtes lors des offices, Sainte-Rita est aussi connue pour sa bénédiction annuelle d'animaux, le 1er dimanche de novembre. Ce jour-là, "il y a même des gens qui viennent du Midi. On voit des chameaux, des lamas, des boucs", raconte le président de l'association Paroisse Sainte-Rita, François Lusinchi, son caniche Vénus en laisse.

"On continue le combat" pour Sainte-Rita, explique ce paroissien, arborant samedi un brassard jaune où était écrit "Touche pas à mon église".

L'association a déposé un recours sur le permis de construire au tribunal administratif. Dans une lettre ouverte au ministre de l'Intérieur Manuel Valls, en charge des Cultes, l'association estime que "la décision d'expulsion, si elle venait à être appliquée, porterait une atteinte manifeste et intolérable à la liberté de croyance et de culte".

pau/at/thm/fw

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