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Couillard rattrapé par la question constitutionnelle

Couillard rattrapé par la question constitutionnelle

S'il est porté au pouvoir, le chef libéral Philippe Couillard ira voir ses homologues du reste du Canada pour parler avant tout d'économie, a-t-il voulu préciser samedi. La veille, il affirmait vouloir, dans le cadre d'une tournée pancadienne, faire reconnaître le caractère distinct du Québec dans la constitution.

M. Couillard affirme aujourd'hui qu'il n'y « aucune urgence » d'aborder la question constitutionnelle.

« Lorsqu'on aura passé 57 minutes à parler d'économie et d'emploi, ce que je vais dire c'est : "je veux vous rappeler Mme ou M. le premier ministre que si un jour vous voulez entreprendre une démarche pour réformer le Sénat ou reparler de la constitution, je n'y participerai que si les intérêts et demandes historiques du Québec sont à l'agenda », a-t-il expliqué, en campagne sur la Côte-Nord.

Parmi ces demandes historiques, il y a notamment la reconnaissance du caractère distinct du Québec et la possibilité pour les provinces de se retirer d'un programme du fédéral qui fait partie de leurs compétences avec compensation.

Par ailleurs, il se défend d'être en campagne référendaire. « Je suis en campagne électorale pour empêcher qu'il y ait un référendum. » Selon lui, toutes les tentatives de Mme Marois pour éviter le sujet de la souveraineté « est un tapis rouge vers la cage à homards... on va leur faire une élection ils s'en apercevront pas trop et après on va les amener vers un référendum. »

« Un chemin dangereux », selon Marois

La chef péquiste Pauline Marois estime que M. Couillard s'avance sur un « chemin dangereux » et réclame qu'il consulte la population avant de faire adhérer le Québec à la constitution.

« Il s'agit d'une rupture dans notre histoire. Aucun premier ministre, souverainiste ou fédéraliste, n'a accepté de signer cette constitution qui a été imposée aux Québécois, y compris M. Charest, qui était un fédéraliste affiché », a-t-elle annoncé, de passage à Montréal pour présenter sa politique sur l'itinérance.

Legault découragé

Le chef caquiste se montre « découragé ». « Quand j'entends M. Couillard proposé une tournée du Canada pour parler de société distincte, je me dis que ces gens-là vivent sur une autre planète. Ce n'est pas ce que j'entends dans la rue. Ils parlent de corruption, des taxes trop élevées », a réagi François Legault, lui aussi en campagne dans la métropole.

Selon lui, il est temps qu'on parle d'autres choses.

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