L'opposition ukrainienne pro-russe a demandé vendredi de faire du russe la deuxième langue officielle et d'octroyer plus d'autonomie aux régions pro-russes, jugeant que le nouveau pouvoir à Kiev était incapable d'enrayer l'escalade.
"Il faut voter d'urgence des lois octroyant aux régions de larges pouvoirs et accorder au russe le statut de la deuxième langue d'Etat", a déclaré dans un communiqué le Parti des régions du président déchu Viktor Ianoukovitch. La formation a pris ses distances avec ce dernier après sa chute fin février à l'issue de près de trois mois de contestation s'étant soldés par un bain de sang dans le centre de Kiev.
Cette déclaration est publiée après des heurts violents jeudi soir à Donetsk, ancien fief de M. Ianoukovitch, entre manifestants pro-russes et pro-Kiev qui ont fait un mort et plus de vingt blessés.
"Le nouveau pouvoir ne peut régler aucun problème. Aucune des mesures prises n'a permis d'enrayer l'escalade dans les régions du sud et de l'est de l'Ukraine", souligne le Parti des régions.
"Les décisions prises ont au contraire conduit à faire monter la tension", ajoute-t-il.
Réagissant aux violences à Donetsk, la Russie a déclaré vendredi se réserver le droit de protéger ses compatriotes en Ukraine face aux "autorités de Kiev qui ne contrôlent pas la situation dans le pays".
La péninsule ukrainienne séparatiste de la Crimée occupée depuis deux semaines par les troupes russes s'apprête à être rattachée à la Russie après un référendum dimanche, dénoncé comme illégal par Kiev.
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