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Saluant une nouvelle ère de "paix sociale", Iberia compte renouer avec la croissance

Saluant une nouvelle ère de "paix sociale", Iberia compte renouer avec la croissance

La compagnie aérienne espagnole Iberia, unie à British Airways au sein du groupe IAG, a noué vendredi un accord pour améliorer la compétitivité, notamment en baissant les salaires, avec le personnel au sol, la dernière catégorie de salariés qu'elle souhaitait convaincre.

"Avec cet accord, nous scellons la paix sociale avec tous les collectifs (d'employés, ndlr) de la compagnie", a affirmé Luis Gallego, président exécutif d'Iberia, lors d'une conférence de presse conjointe avec les syndicats.

"Cet accord, qui s'ajoute à ceux déjà atteints avec les pilotes et le personnel navigant, marque une étape historique pour l'entreprise", a-t-il poursuivi, se félicitant de la fin d'"années de conflits".

"Cela nous permettra d'établir les fondations pour qu'Iberia avance sur le chemin de la croissance rentable et durable", a-t-il dit.

Les syndicats CCOO et UGT, majoritaires chez le personnel au sol dont ils représentent 71% de l'effectif, ont accepté un accord de principe sur la nouvelle convention collective, qui prévoit une baisse immédiate des salaires de 7% puis un gel des rémunérations jusqu'à 2015.

"Après cette date, les hausses de salaires seront sujettes à la rentabilité de l'entreprise", a précisé Iberia dans un communiqué.

L'accord de principe doit encore être validé par chacun des syndicats.

"L'effort que nous faisons, nous les travailleurs, est un effort très important, non seulement en matière de salaire mais aussi de productivité, pour garantir l'avenir de la compagnie", a déclaré Francisco Rodriguez, secrétaire fédéral du secteur aérien chez UGT.

"L'accord garantit l'emploi de plus de 20.000 employés", a-t-il ajouté.

Alors que British Airways est dans le vert, Iberia, qui a fusionné avec elle en janvier 2011, dit avoir essuyé plus de 850 millions d'euros de pertes entre 2008 et 2012.

En 2013, elle a toutefois ramené sa perte opérationnelle à 166 millions d'euros contre 351 millions en 2012.

Pour cela elle a dû se restructurer: syndicats et direction avaient ainsi annoncé le 13 mars 2013 un accord prévoyant notamment la suppression de 3.100 emplois.

Mais la direction continuait de négocier avec les syndicats, pour améliorer la productivité de l'entreprise, et avait prévenu que du résultat des négociations dépendrait la confirmation ou non de l'option sur huit avions A330 qu'a posée le groupe.

Le 13 février, Iberia avait finalement annoncé avoir noué un accord avec le syndicat de pilotes Sepla, ce dernier acceptant des réductions de salaires de 14%. Le 25 février, les syndicats du personnel navigant avaient accepté de maintenir une baisse identique de salaire, déjà acceptée en avril, mais cette fois accompagnée d'une augmentation des heures de vol pour une "nette amélioration de la productivité", expliquait Iberia.

L'accord noué vendredi avec le personnel au sol est un "accord équilibré entre tous les collectifs", a affirmé José Antonio Huraiz, secrétaire général du secteur aérien chez CCOO, lors de la conférence de presse.

Les deux syndicats UGT et CCOO ont profité de cette comparution commune avec la direction du groupe pour demander que la flotte soit rénovée, en allusion à l'option d'achat de huit Airbus.

"Pour pouvoir investir dans la flotte, nous avons besoin d'avoir une compagnie qui gagne assez d'argent", a répondu Luis Gallego.

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