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L'Amisom et l'armée somalienne reprennent une nouvelle localité aux shebab

L'Amisom et l'armée somalienne reprennent une nouvelle localité aux shebab

La Force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) et l'armée somalienne ont repris une nouvelle localité aux islamistes shebab, la sixième depuis le début du mois, a affirmé un porte-parole de l'Amisom vendredi.

Selon le porte-parole, Ali Houmed, les forces pro-gouvernementales ont repris la petite localité de Buula Burde, dans le sud de la région d'Hiran frontalière de l'Ethiopie, en combattant à peine.

"Il y a eu eu quelques combats à l'entrée de la localité, alors que les shebab ont tenté de tendre une embuscade et d'attaquer nos forces, mais ça n'a pas duré longtemps", a-t-il dit à l'AFP. "Leurs forces ont disparu alors que nous avancions pour sécuriser la ville".

Dans un communiqué, le chef de l'Amisom, Mahamat Saleh Annadif, a qualifié cette prise de "victoire majeure", estimant que Buula Burde servait de "centre d'approvisionnement névralgique" aux insurgés islamistes.

Les shebab, affiliés à Al-Qaïda, ont perdu un à un en 2012 d'importants bastions dans les sud et centre somaliens qu'ils contrôlaient jusque-là largement, chassés, comme ils l'avaient été de la capitale Mogadiscio à l'été 2011, par l'Amisom, la fragile armée somalienne ou des troupes éthiopiennes qui ont depuis rejoint la force de l'UA.

Depuis, les insurgés mènent encore des attaques de guérilla sur la capitale. Encore largement présents dans les zones rurales du centre et du Sud, ils lancent aussi fréquemment des attaques éclairs contre les forces pro-gouvernementales positionnées sur leurs anciens fiefs.

Depuis 2012, l'Amisom, limitée en troupes, avait mis en veille ses offensives. Jusqu'à début mars, quand, forte de l'intégration des troupes éthiopiennes déployées dans le pays, elle a lancé une nouvelle opération contre les shebab. L'Amisom compte aujourd'hui quelque 22.000 hommes.

Des milliers de civils fuient actuellement les zones où des combats risquent de se produire, estime l'ONU, qui craint une réduction de l'accès humanitaire à des zones où vivent jusqu'à trois millions de personnes.

Cette semaine, devant le Conseil de sécurité, l'envoyé spécial de l'ONU en Somalie, Nicholas Kay, a estimé que cette nouvelle offensive pourrait être "l'avancée militaire la plus importante et la plus large géographiquement" depuis que l'Amisom a été déployée dans le pays en 2007.

Mais il a aussi mis en garde contre une détérioration de la situation à Mogadiscio.

Depuis le début de l'année, les shebab ont en effet mené plusieurs attaques spectaculaires contre des bâtiments du gouvernement ou visant les forces de sécurité dans la capitale.

str-pjm/aud/sd

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