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La bourse russe à ses plus bas depuis 2009 avant le référendum en Crimée

La bourse russe à ses plus bas depuis 2009 avant le référendum en Crimée

La Bourse de Moscou est tombée vendredi à son plus bas niveau depuis 2009, à deux jours d'un référendum en Crimée susceptible de déclencher des sanctions des Occidentaux contre la Russie.

L'indice MICEX chute de 1,9 % vers 10h GMT, après avoir perdu plus de 5 % et touché son plus bas niveau depuis octobre 2009, alors que l'indice IRTS libellé en dollars perd 2,2 %, après être tombé à ses plus bas depuis août 2009.

« Les investisseurs paniquent en raison des sanctions probables et de l'isolement international. Quel intérêt d'avoir encore de ces actions si c'est le cas? », s'interroge un courtier d'une banque occidentale basé à Moscou.

Les indices ont perdu environ 18 % ce mois-ci depuis que le président Vladimir Poutine a été autorisé à envoyer des troupes en Ukraine et alors que les habitants de Crimée sont appelés à se prononcer dimanche par référendum sur un rattachement à la Russie. Les États-Unis et l'Europe menacent la Russie de sanctions si ce référendum est organisé.

Le marché russe est également affecté, comme le reste des marchés financiers, par les nouveaux signes de ralentissement de la croissance en Chine qui alimentent les craintes d'un atterrissage brutal de la deuxième économie mondiale.

Selon des statistiques publiées jeudi, la croissance de l'investissement, des ventes de détail et de la production industrielle a fortement ralenti en janvier et février, atteignant son plus bas niveau depuis plusieurs années.

« Hormis la situation en Russie, la baisse a été accentuée par l'annonce du ralentissement de l'économie chinoise », souligne Maxime Goulevitch chez UBS Securities à Moscou.

Certaines valeurs peu liquides dans les services collectifs ou les métaux sont allées jusqu'à perdre plus de 10 %. Mais le courant de vente a touché tous les secteurs, y compris les valeurs vedettes, la première banque russe Sberbank perdant 3,88 % et Gazprom cédant 1,35 %.

L'ancien ministre russe des Finances Alexeï Koudrine a déclaré à la presse jeudi que les menaces de sanctions des Occidentaux avaient déjà provoqué une hausse des coûts d'emprunt pour les entreprises russes et que leurs mises en oeuvre entraîneraient des sorties de capitaux pouvant aller jusqu'à 50 milliards de dollars (36 milliards d'euros) par trimestre.

Dans un rapport publié vendredi, Renaissance Capital a estimé que les sorties de capitaux au premier trimestre avaient dépassé les 55 milliards de dollars, contre 63 milliards pour l'ensemble de l'année 2013.

De son côté, le rouble est relativement stable juste après une réunion de la banque centrale russe qui a maintenu ses taux directeurs d'urgence, le taux de prises en pension à une semaine ayant été porté de 5,5 % à 7 % depuis le 3 mars. Elle a ajouté qu'elle ne comptait pas abaisser ses taux dans les mois à venir.

La devise cède 0,11 % à 36,65 pour un dollar et 0,23 % à 50,89 pour un euro, la banque centrale ayant vendu 2,66 milliards de dollars mercredi pour la soutenir.

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