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Coupe du monde - Fenninger: "On me voyait comme la prochaine à gagner le général"

Coupe du monde - Fenninger: "On me voyait comme la prochaine à gagner le général"

L'Autrichienne Anna Fenninger, qui a remporté la Coupe du monde 2014, a raconté vendredi comment elle avait du mal, jeune, à assumer les espoirs placés en elle dès ses premiers exploits: "tout le monde me voyait comme la prochaine à gagner le général".

Q: A quel moment dans la saison avez-vous commencé à penser qu'il était possible de gagner ce grand globe de cristal?

R: "Je pense que c'est cette semaine, mercredi. A Are (en Suède, l'avant-dernière étape de la saison féminine, ndlr), cela me semblait si loin parce que tant de points me séparaient de Maria (Höfl-Riesch). Je ne pensais pas gagner deux fois en géant à Are. Maria n'était pas au mieux, je pense qu'elle peut skier mieux que ce qu'elle a fait en géant à Are. Après ce week-end en Suède, pour la première fois en arrivant à Lenzerheide, j'ai commencé à y penser. Mais en descente, je n'ai pas skié comme je l'avais fait dans la course précédente. J'étais très nerveuse, parce que c'était la première fois que je commencais à y penser".

Q: Marcel Hirscher, qui comme vous a remporté le classement général de la Coupe du monde et pourrait le gagner une troisième fois au terme du week-end, racontait que vous vous connaissiez depuis l'âge de 5 ans...

R: "Nous avons grandi dans la même région, on skiait beaucoup ensemble quand nous étions enfants, nous étions dans la même école, aussi dans la même classe. C'est une chose spéciale de le voir au sommet en ce moment. C'est une histoire sympa et une personne cool. Nous avons disputé des courses ensemble, c'est sûr. Quand on est enfant, il n'y a pas autant de différences physiques. Filles et garçons peuvent faire les mêmes courses et s'amuser".

Q: Il racontait que vous étiez perçus très jeunes comme la nouvelle Annemarie Moser-Pröll et lui le nouveau Herman Maier. Etait-ce difficile?

R: "C'était très difficile. J'ai commencé à 17 ans en Coupe du monde. Je me sentais seule et trop jeune. Je faisais toutes les disciplines, cela faisait beaucoup en peu de temps. Comme à 16 ans j'avais gagné le classement général de la Coupe d'Europe (l'antichambre de la Coupe du monde), il y avait beaucoup de pression extérieure, tout le monde me voyait comme la prochaine à gagner le général. Marcel, lui, a toujours son père à ses côtés. Moi je n'étais pas toute seule, j'avais des entraîneurs mais il fallait que je comprenne leur manière de fonctionner. Tout était nouveau et je ne me sentais pas sûre de moi. A 20 ans, j'ai décidé de cesser de faire toutes les disciplines parce que je n'avais pas la forme physique pour. J'ai décidé de me concentrer d'abord sur le super-G et la descente, et cela m'a aidée".

Propos recueillis en point de presse

stp/

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