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Occupation rapide et sans violence de la favela Vila Kennedy à Rio

Occupation rapide et sans violence de la favela Vila Kennedy à Rio

A trois mois du Mondial de football, 270 policiers ont occupé en 20 minutes et sans violence jeudi la favela Vila Kennedy, à l'ouest de Rio, en proie à une guerre entre gangs rivaux, ont constaté des journalistes de l'AFP sur place.

Le chef de l'Etat-Major de la police militaire de Rio, le colonel Paulo Henrique Moraes, a indiqué à la presse que vers 06H00 (09H00 GMT) Vila Kennedy était occupée par les forces de l'ordre, préparant l'installation de la 38e Unité de police pacificatrice (UPP).

Le secrétariat à la sécurité de l'Etat de Rio a précisé que la favela a été occupée en 20 minutes sans résistance ou échanges de tirs avec les trafiquants de drogue qui s'en disputaient le contrôle.

A Vila Kennedy et sa voisine Favela da Metral vivent quelque 34.000 personnes, selon un communiqué du secrétariat à la sécurité.

L'occupation de Vila Kennedy intervient à un moment de grande tension alors qu'un caïd local a changé de camp et tentait de prendre le contrôle de cette favela. Depuis un mois, les gangs rivaux s'affrontent et sèment la panique au sein de la population locale.

"Pendant un mois il y a eu des tirs tous les jours dans la favela et on avait très peur mais depuis les opérations policières fin février pour préparer l'occupation, la situation s'est calmée", a déclaré à l'AFP un vendeur ambulant qui s'identifie comme Joao.

Pour Adriano Gomes, un chauffeur de 35 ans, "la guerre entre les gangs de trafiquants a servi à quelque chose".

"Elle a attiré l'attention des pouvoirs publics sur la région", justifie-t-il.

Le gouvernement de Rio a lancé depuis 2008 une campagne de sécurisation en vue de la Coupe du monde de football (du 12 juin au 13 juillet 2014) et des jeux Olympiques en 2016. Il a prévu d'installer 40 UPP d'ici au Mondial.

Avec Vila Kennedy, 38 UPP comptant plus de 9.000 policiers surveillent 253 favelas, bénéficiant à plus de 1,5 million de personnes selon les autorités.

Le pouvoir public a "reconquis" de nombreuses favelas, en particulier dans les quartiers sud touristiques, auparavant aux mains des trafiquants de drogue qui y faisaient la loi depuis des décennies, et y a implanté ces UPP.

Mais depuis plusieurs semaines, la situation se détériore dans certaines UPP, dans lesquelles est constatée une recrudescence du crime organisé.

cw-cdo/ml

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