Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

L'Egypte convoque des ambassadeurs européens après des critiques sur la répression

L'Egypte convoque des ambassadeurs européens après des critiques sur la répression

L'Egypte a convoqué jeudi les ambassadeurs de plusieurs pays européens après qu'ils ont exprimé leur inquiétude au sujet de la répression menée contre l'opposition par les nouvelles autorités mises en place par l'armée.

La semaine dernière, 28 pays, dont la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis, ont adressé une déclaration commune au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU pour dénoncer "l'usage disproportionné de la force létale par les forces de sécurité (égyptiennes) contre les manifestations, qui a fait de nombreux morts et blessés".

Depuis que l'armée a destitué et arrêté il y a huit mois le président islamiste Mohamed Morsi, policiers et soldats répriment sévèrement toute manifestation de l'opposition, en particulier islamiste.

Selon Amnesty International, au moins 1.400 personnes ont été tuées et des milliers d'autres emprisonnées. En outre, plusieurs figures des mouvements de la jeunesse et de la révolte de 2011 ont été incarcérés.

Jeudi, le ministère égyptien des Affaires étrangères a "fermement protesté" contre cette déclaration à l'ONU, exprimant aux ambassadeurs "le refus catégorique de l'Egypte de toute ingérence", a expliqué Hazem Seif El-Nasr, chef des Affaires européennes au sein du ministère, dans un communiqué.

Selon ce texte, il s'agissait d'ambassadeurs européens, mais les pays représentés n'ont pas été précisés.

M. Seif El-Nasr a en outre accusé les 28 pays signataires de la déclaration d'avoir omis "de mentionner les avancées réalisées par l'Egypte vers une transition démocratique", avec l'adoption mi-janvier par référendum d'une nouvelle Constitution et des élections présidentielle et parlementaires prévues dans les prochains mois.

Outre la répression, les 28 pays évoquent aussi dans leur déclaration des "inquiétudes quant à la liberté d'expression, d'association et de se rassembler pacifiquement" en Egypte.

Ils y exhortent enfin les autorités à "garantir un environnement sans discrimination et des élections transparentes, crédibles et ouvertes à l'observation internationale".

str-tgg/sbh/fcc

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.