Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La Russie accuse Laurent Fabius d'indulgence à l'égard des nationalistes en Ukraine (MAE)

La Russie accuse Laurent Fabius d'indulgence à l'égard des nationalistes en Ukraine (MAE)

La diplomatie russe a accusé jeudi le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius d'indulgence à l'égard du parti nationaliste ukrainien Svoboda (Liberté), représenté dans le nouveau gouvernement de cette ex-république soviétique.

Le ministère russe des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué avoir prêté attention à des déclarations de M. Fabius sur la radio France Inter mardi sur le gouvernement ukrainien.

"Quand on accuse ce gouvernement d'être d'extrême droite, c'est faux", a affirmé M. Fabius. "Il y a trois membres du parti Svoboda qui est un parti plus à droite que les autres, mais l'extrême droite n'est pas au sein du gouvernement", a-t-il ajouté.

"Il est connu que l'activité de ce parti a un caractère ouvertement nationaliste. De plus, il soutient des points de vue racistes, antisémites et xénophobes", a déclaré jeudi le ministère russe à ce propos.

"Il est incompréhensible de voir avec quelle facilité certains de nos partenaires en Occident +adaptent+ leurs positions pour tirer des avantages géopolitiques immédiats", a-t-il ajouté.

Le ministère a rappelé que le Parlement européen avait le 13 décembre 2012 estimé que ce parti allait "à l'encontre des valeurs fondamentales de l'Union européenne".

"Désormais, on arrive à une situation où les dirigeants de Svoboda, parmi lesquels une figure aussi odieuse qu'Oleg Tiagnibok, sont devenus en Occident des personnalités tout à fait respectables", a-t-il déploré.

"Nous considérons comme dangereuse une telle érosion de la ligne de principe consistant à condamner toute manifestation de nationalisme, de xénophobie et d'antisémitisme", a-t-il encore écrit.

Ces déclarations interviennent alors que le Kremlin a annoncé mercredi que M. Fabius était attendu à Moscou le 18 mars pour discuter de l'Ukraine. L'Elysée a toutefois indiqué que cette réunion se tiendrait "en fonction des avancées sur le dossier ukrainien".

edy/lpt/ml

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.