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Paris-Nice - 4e étape: Thomas, encore un Sky aux commandes

Paris-Nice - 4e étape: Thomas, encore un Sky aux commandes

Le Britannique Geraint Thomas, intronisé tardivement à la tête de l'équipe Sky, a pris les commandes de Paris-Nice au terme de la 4e étape enlevée mercredi à Belleville par le Néerlandais Tom-Jelte Slagter.

Le Mont Brouilly, la colline de 486 mètres d'altitude qui surplomble les vignobles du Beaujolais, a délivré le premier verdict de la semaine pour le classement général. Il s'est avéré favorable -une nouvelle fois- à la formation britannique qui a gagné les deux dernières éditions de la "course au soleil" (Bradley Wiggins en 2012, Richie Porte en 2013).

Nul autre favori n'a pu suivre Thomas, parti à quelques hectomètres du sommet du Mont Brouilly à la poursuite de Slagter qui avait démarré quelques instants plus tôt. Le Gallois a rejoint le Néerlandais dans la descente et le duo s'en est allé jusqu'à l'arrivée, une douzaine de kilomètres plus loin.

Derrière eux, la poursuite, désorganisée malgré les tentatives désespérées du jeune Français Romain Bardet et de l'Italien Vincenzo Nibali, a échoué à gommer l'écart d'une vingtaine de secondes. Sur la ligne, Slagter et Thomas ont préservé un avantage de 5 secondes sur le Néerlandais Wilco Kelderman, parti en contre-attaque sous la flamme rouge du dernier kilomètre, et le premier groupe de chasse.

Le porteur du maillot jaune, l'Allemand John Degenkolb, est parvenu à limiter la perte à 18 secondes. Mais il a dû céder son bien -pour 3 secondes- à Thomas qui s'attend toutefois à le lui rendre jeudi, pour peu que l'Allemand s'impose à Rive-de-Gier (Loire). Avant, peut-être, de le récupérer sur des parcours plus sélectifs.

Hormis Thomas et Slagter, grands bénéficiaires du jour, l'étape a laissé les prétendants au podium, dimanche prochain à Nice, dans le même temps. Un seul d'entre eux, Sylvain Chavanel, a perdu gros sur les pentes ensoleillées du Mont Brouilly, un côte de 3 kilomètres tournicotant dans les vignobles. A l'arrivée, le débours du Français s'est élevé à 57 secondes.

"Je suis déçu mais pas abattu", a reconnu Chavanel en ajoutant vouloir se tourner désormais vers les succès d'étape: "Je n'ai plus le choix." Car, dans une course qui se joue aux secondes, voire aux bonifications (10, 6 et 4 sec pour les trois premiers des étapes), un retard supérieur à la minute équivaut à une condamnation.

Slagter, en embuscade (3e), s'est replacé à seulement 4 secondes du maillot jaune. Fait étonnant, le Néerlandais de 24 ans, passé à l'intersaison de Belkin à l'équipe américaine Garmin, ne comptait au départ de Paris-Nice qu'une seule journée de course.

La présence de Slagter et Thomas à l'avant a suscité une réaction, un brin sarcastique, de Jonathan Vaughters, le patron de Garmin. "Pas mal pour deux coureurs d'équipe 'B'. Hein, ASO ?", a-t-il "twitté" à l'égard des organisateurs qui avaient protesté contre le forfait tardif du vainqueur sortant (Porte), dépêché sur le front de Tirreno-Adriatico par son équipe pour suppléer le Britannique Chris Froome.

Jeudi, la 5e étape, longue de 153 kilomètres entre Crêches-sur-Saône et Rive-de-Gier, propose un final accidenté avec la côte de Saine-Catherine à une douzaine de kilomètres de l'arrivée.

jm/fbx

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