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Moscou n'empêchera pas Washington de quitter l'Afghanistan (général Dunford)

Moscou n'empêchera pas Washington de quitter l'Afghanistan (général Dunford)

En dépit des tensions entre Moscou et Washington sur l'Ukraine, la Russie n'empêchera pas les Etats-Unis de se retirer d'Afghanistan, même si elle bloquait les routes d'approvisionnement situées sur son territoire, a estimé mercredi le chef des forces de l'Otan en Afghanistan.

"Je suis tout à fait confiant dans notre capacité" à ramener les équipements américains suivant le calendrier prévu, soit la fin 2014, a assuré le chef de la Force internationale de l'Otan en Afghanistan (Isaf), le général américain Joseph Dunford, devant des élus américains.

"Même si les Russes bloquaient une des routes (d'approvisionnement)?", a demandé le sénateur républicain John McCain, devant la commission des Forces armées du Sénat. "Oui sénateur", a répondu le général Dunford.

"Nous avons les moyens de rebondir et je ne suis pas du tout inquiet de perdre le réseau de distribution russe au nord" du pays, a affirmé le responsable militaire, qui faisait référence au réseau de routes et de lignes ferroviaires traversant l'Asie centrale, le Caucase et aussi la Russie.

Les premières routes pour les forces américaines en Afghanistan sont celles qui traversent le Pakistan (40% des approvisionnements y transitent). Mais le Pentagone a développé des voies de passage alternatives via l'Asie centrale et la Russie, après des frictions avec Islamabad qui avaient provoqué la fermeture de frontières.

Les forces de l'Otan ont pour leur part commencé à ramener leur matériel par ferry en passant par le Pakistan.

Le président américain Barack Obama et les élus au Congrès, ainsi que leurs alliés européens, menacent Moscou de sanctions après l'incursion de forces russes dans la péninsule ukrainienne de Crimée. Mais Moscou a prévenu que des sanctions pourraient avoir un effet "boomerang".

M. Dunford a par ailleurs souligné que les forces américaines avaient besoin d'un accord de sécurité avec Kaboul d'ici septembre, sinon la mission de l'Otan s'engagerait dans un retrait total.

Mais le président afghan Hamid Karzaï refuse de signer cet accord bilatéral de sécurité (BSA), qui encadre une présence américaine en Afghanistan après la fin de la mission de l'Otan en décembre.

"Si nous quittons (totalement le pays) fin 2014, les forces de sécurité afghanes commenceront à se détériorer", a-t-il prévenu.

ddl/are/sam

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