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Un journaliste anglo-suédois tué par balle dans le centre de Kaboul

Un journaliste anglo-suédois tué par balle dans le centre de Kaboul

Un journaliste anglo-suédois, Nils Horner, a été tué mardi matin dans le centre de la capitale afghane Kaboul par un homme armé qui lui a tiré une balle dans la tête, pour une raison encore inexpliquée, selon des sources concordantes.

"Nous venons juste de recevoir la confirmation que Nils Horner, un correspondant de la radio publique suédoise, avait été abattu par balles à Kaboul ce matin", a déclaré à l'AFP l'ambassadeur de Suède en Afghanistan, Peter Semneby.

M. Semneby a précisé que la victime avait la double nationalité anglo-suédoise et que sa famille avait été "prévenue".

A Stockholm, le ministère des Affaires étrangères a confirmé de son côté la mort d'un "ressortissant suédois".

L'agression s'est produite en fin de matinée à Wazir Akbar Khan, un quartier cossu réputé calme jusqu'à l'attaque, le 17 janvier, du restaurant "La Taverne du Liban" par un commando suicide taliban, qui avait fait 21 morts, dont 13 étrangers.

"J'ai entendu un coup de feu et j'ai vu l'homme tomber", a déclaré un témoin qui a requis l'anonymat, précisant que l'agresseur, accompagné d'un autre homme, probablement son complice, avait ensuite pris la fuite.

Un médecin du service des urgences de la capitale afghane, s'exprimant également sous le couvert de l'anonymat, a ensuite indiqué que le "cadavre d'un étranger avait été amené ce matin aux urgences".

La scène du crime a été bouclée par les forces de sécurité afghanes, parmi lesquelles se trouvaient des agents des services secrets (NDS), et du sang était visible sur la chaussée, a constaté un photographe de l'AFP.

L'attaque n'avait pas été revendiquée à la mi-journée et les talibans, contactés par l'AFP, ont affirmé n'avoir joué aucun rôle.

"Nous avons vérifié avec nos combattants, ils ne sont pas impliqués", a assuré le porte-parole des rebelles, Zabiullah Mujahid.

Ce meurtre intervient dans un climat de violences persistantes en Afghanistan, où, malgré douze ans d'intervention occidentale, les talibans, chassés du pouvoir en 2001, mènent une insurrection meurtrière.

Cet incident survient également à moins d'un mois du premier tour de l'élection présidentielle afghane, le 5 avril.

La mort d'un nouveau ressortissant étranger à Kaboul, moins de deux mois après l'attaque de la Taverne du Liban, risque de renforcer le sentiment d'inquiétude de la communauté expatriée présente dans la capitale afghane, a fortiori à l'approche de la présidentielle, où de nombreux journalistes étrangers seront présents.

emh-eg/ia

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