Une douzaine d'anciens politiciens indépendantistes saluent l'arrivée en politique de l'homme d'affaires Pierre Karl Péladeau, qui se présente pour le Parti québécois dans la circonscription de Saint-Jérôme aux élections du 7 avril, et font valoir qu'il n'est pas nécessaire que celui-ci vende ses actions de Québecor pour siéger à l'Assemblée nationale.
La lettre, signée notamment par les anciens premiers ministres Jacques Parizeau et Bernard Landry, reconnaît que la candidature de M. Péladeau soulève « des inquiétudes bien légitimes ». Ses auteurs rappellent cependant que le principal intéressé « a quitté toutes ses fonctions » et qu'il « s'est engagé à placer ses avoirs dans une fiducie sans droit de regard et à respecter les lignes directrices du code d'éthique de l'Assemblée nationale ».
« Pour ce qui est des professionnels de l'information, il nous semble que laisser entendre qu'ils ne seraient pas en mesure d'agir en toute objectivité fait peu de cas de leur professionnalisme », ajoutent-ils, reprenant presque mot pour mot les propos tenus par la chef péquiste Pauline Marois mardi après-midi à Bécancour.
Les signataires de la lettre ne croient pas, contrairement à la CAQ et la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, que M. Péladeau doive vendre ses actions de Québecor. « Exiger de Pierre-Karl Péladeau qu'il vende ses parts d'une entreprise fondée par son père nous semble excessif, d'autant plus qu'un tel scénario déboucherait sans doute sur la perte de contrôle, par le Québec, d'un fleuron de notre industrie culturelle et par le fait même, du siège social d'une entreprise à l'importance vitale », écrivent-ils.
Ont signé le texte :
Lise Payette
Louise Harel
Lisette Lapointe
Viviane Barbot
Jacques Parizeau
Bernard Landry
Jean Garon
Jean Doré
Jean-Paul L'Allier
Gérald Larose
Marc Laviolette
Gilles Duceppe
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