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Mexique : la police fédérale protège un chef milicien menacé par une faction rivale

Mexique : la police fédérale protège un chef milicien menacé par une faction rivale

La police fédérale mexicaine a évacué en hélicoptère un des fondateurs des milices d'autodéfense de la région du Michoacan, dans l'ouest du Mexique, qui était menacé par une faction rivale de son propre mouvement, a-t-on annoncé mardi de source gouvernementale.

Il s'agit du premier incident grave au sein du mouvement d'autodéfense du Michoacan, créé il y a un an pour résister aux exactions du groupe criminel des Chevaliers Templiers.

Lundi soir, Humberto Mora, fondateur et l'un des principaux porte-parole des groupes d'autodéfense du Michoacan, "a été évacué du lieu où il se sentait en danger", dans son village de la Ruana, a indiqué à l'AFP cette source du gouvernement mexicain.

Environ 500 miliciens d'autodéfense menés par "El Americano", un autre chef du mouvement, sont entrés armés à La Ruana, menaçant d'en expulser Mora, accusé d'avoir organisé l'assassinat d'un milicien soupçonné d'être lié au crime organisé et dont le cadavre avait été retrouvé calciné samedi.

Avant d'être évacué, Mora a déclaré lundi à la chaîne de télévision Milenio qu'"El Americano" avait en fait pour ambition de "prendre le contrôle" du mouvement et a assuré que dans son groupe figuraient d'anciens membres du groupe criminel des Chevaliers Templiers.

Sous la direction de Mora, La Ruana a été l'un des premiers villages du Michoacan à organiser début 2013 des groupes d'autodéfense pour s'opposer aux Chevaliers Templiers, accusés de se livrer à grande échelle à des enlèvements, au racket et de commettre des assassinats, en particulier dans la zone dite "Tierra Caliente" du Michoacan.

Au cours des derniers mois, les groupes d'autodéfense ont largement étendu leur contrôle sur cette zone, notamment sur une vingtaine de municipalités.

L'encerclement d'Hipólito Mora, est intervenu au lendemain de la mort de Nazario Moreno, "El Chayo", chef des Chevaliers Templiers, tué par des militaires qui cherchaient à arrêter celui qui avait été donné pour mort il y a trois ans par le précédent gouvernement.

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