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Les Québécois divisés sur la place du privé en santé

Les Québécois divisés sur la place du privé en santé
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Un nombre croissant de Québécois sont disposés à payer pour obtenir des soins de santé plus rapidement, mais la majorité d'entre eux souhaitent tout de même un système public, selon ce que révèle la suite du sondage CROP-Radio-Canada.

Quarante-quatre pour cent des répondants sont prêts à mettre la main à leur poche afin d'accélérer le processus, mais ils sont encore 56 % à croire que l'État doit offrir gratuitement les mêmes soins à tous.

Quels frais?

Lorsqu'on leur pose la question à savoir quels frais ils sont prêts à assumer, 75 % des gens sont opposés à l'idée de payer pour avoir accès à un médecin de famille, 92 % sont opposés à l'idée de payer pour une chambre d'hôpital à plusieurs lits et 58 % sont opposés à l'option de payer pour des tests de laboratoire.

Par contre, l'idée de payer pour une chambre individuelle divise les sondés : 47 % sont d'accord et 46 % sont en désaccord.

Youri Rivest, vice-président chez CROP, explique que l'idée du privé dans la santé est devenue plus acceptée socialement au cours des 10 dernières années. « Autrefois c'était presque un tabou », dit-il. « Les seuls qui étaient prêts à considérer le privé dans la santé, c'étaient des gens qui se situaient à l'extrême droite de l'échiquier politique. Maintenant, c'est devenu une idée plus commune. »

Alors que dans le Canada anglais, le système de santé public a valeur de symbole identitaire, et que le privé est fortement rejeté, au Québec, on cherche surtout l'efficacité, estime le sondeur.

Taxe santé

Les répondants sont partagés sur la question de la taxe santé. Quarante-cinq pour cent d'entre eux y sont favorables, alors que 47 % sont défavorables et 8 % ne savent tout simplement pas.

Instaurée en 2010 par le gouvernement libéral, la taxe santé s'établit en fonction du revenu net de chacun des contribuables. Elle peut aller jusqu'à 1000 $ pour les personnes ayant un revenu de 150 000 $ et plus.

Le Parti québécois avait promis d'abolir la contribution santé lors de la campagne électorale de 2012, mais une fois au pouvoir, le gouvernement péquiste a vite annoncé que cette contribution allait demeurer, mais qu'elle serait progressive.

La procréation assistée

Le paiement par l'État des frais liés aux procédures de fécondation en laboratoire divise les répondants : 44 % y sont favorables, 44 % défavorables, 12 % ne savent pas.

Mis en place en 2010, le programme, qui permet aux couples infertiles de bénéficier d'un maximum de trois essais assumés par le régime d'assurance maladie, a coûté 59,7 millions de dollars en 2012-2013.

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