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La femme d'un des "Cinq" agents cubains condamnés aux Etats-Unis lance un appel à Obama

La femme d'un des "Cinq" agents cubains condamnés aux Etats-Unis lance un appel à Obama

Adriana Pérez Oconor, femme de Gerardo Hernández, un des cinq agents des services secrets cubains condamnés à de lourdes peines aux Etats-Unis, a appelé mardi le président américain Barack Obama à les libérer.

"Que voulons nous ? une solution humanitaire, une solution qui est dans les mains du président Obama", a déclaré Adriana Pérez Oconor, lors d'une conférence organisée par la mission cubaine auprès de l'ONU à Genève.

Elle a estimé que Barack Obama ne courrait aucun "risque" politique en libérant les trois Cubains encore emprisonnés (deux ayant été libérés après avoir purgé leur peine), étant donné que le président américain ne pouvait de toute façon pas se représenter à l'élection présidentielle puisqu'il en est déjà à son second mandat.

Pour sa part, la représentante cubaine auprès de l'ONU, Anayansi Rodríguez Camejo, a demandé la "libération immédiate" des Cubains.

Mme Pérez Oconor a par ailleurs indiqué à l'AFP avoir reçu lundi un message de "solidarité" de la Haut-Commissaire adjointe de l'ONU aux droits de l'Homme, Flavia Pansieri, qu'elle a rencontrée lundi.

Contactée par l'AFP, le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme n'a pas souhaité faire de commentaire sur ce cas dit des "Cinq Cubains". Une porte-parole de l'agence onusienne, Elizabeth Throssell, a toutefois souligné que le Groupe de travail sur la détention arbitraire avait indiqué en mai 2005 que la détention des Cinq cubains était "arbitraire" en raison notamment de l'absence de "climat d'objectivité et d'impartialité" lors du jugement, et avait demandé aux Etats-Unis de se mettre en conformité avec la législation internationale.

Célébrés à Cuba comme des "héros de la lutte anti-terroriste", les "Cinq" avaient été arrêtés en septembre 1998 et condamnés trois ans plus tard pour espionnage par un tribunal de Miami, en Floride, bastion de l'anti-castrisme.

Deux d'entre eux, René Gonzalez et Fernando Gonzalez (sans lien de parenté) ont retrouvé la liberté. Condamné à 17 ans et neuf mois de prison, Fernando Gonzalez, a été libéré le 27 février du centre de détention de Safford (Arizona). René Gonzalez, après une peine de quinze ans de prison, avait regagné Cuba en mars 2013.

Les trois autres sont Gerardo Hernández, condamné à deux peines à perpétuité et quinze ans de prison, Ramon Labañino, condamné à 30 ans de prison et Antonio Guerrero, qui purge une peine de 21 ans et dix mois.

Les autorités cubaines ont toujours admis que les cinq hommes étaient des agents de ses services de renseignement, mais rejettent l'accusation d'espionnage. Selon La Havane, les cinq hommes avaient infiltré les milieux anti-castristes de Floride pour prévenir des actes de terrorisme contre Cuba.

Pour Mme Pérez Oconor, qui n'a pas vu son mari depuis son incarcération car elle dit ne pas avoir eu de visa pour entrer aux Etats-Unis, le jugement des "Cinq Cubains" est le fruit d'une "manipulation". "Mon mari est condamné à mourir en prison" si Barack Obama n'intervient pas, a-t-elle dit.

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