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La CAQ veut de la « transparence » et de la « reddition de comptes » dans les syndicats

La CAQ veut de la « transparence » et de la « reddition de comptes » dans les syndicats

Un gouvernement de la Coalition avenir Québec obligerait les syndicats à dévoiler leurs états financiers, à imposer un vote secret lors des requêtes en accréditation et à n'utiliser les cotisations qu'à des fins non politiques.

Le chef François Legault a fait cette promesse à Québec, mardi matin.

La CAQ maintiendrait la formule Rand, qui prévoit que tous les employés d'une entreprise syndiquée sont automatiquement membres du syndicat qui aura obtenu la majorité des voix lors de l'accréditation et doivent payer des cotisations.

« On considère que les syndicats ont joué un rôle important dans l'histoire des relations de travail et sont encore importants pour négocier les conditions de travail. Mais avec ce qu'on a vu à la commission Charbonneau, il y a des façons de travailler qui ne sont plus acceptables. Il faut moderniser les façons de faire dans le monde syndical », affirme le chef caquiste.

« L'intimidation, le secret et la contrainte ne doivent plus faire partie de la façon de faire de certains syndicats », ajoute-t-il.

Vote et utilisation des cotisations

Concernant le vote secret, M. Legault affirme que c'est la façon de faire dans la plupart des provinces canadiennes. Une procédure où « tout le monde connaît la décision du vote » est une « façon de faire dépassée, on ne peut plus fonctionner comme ça ». « Quel argument peut utiliser un syndicat pour ne pas exiger un vote secret lors de la requête en accréditation? C'est de la démocratie pure qui devrait l'exiger. »

Concernant les cotisations syndicales, la CAQ veut qu'elles ne soient utilisées que pour négocier les conventions collectives, « pas pour faire de la politique ».

« On l'a vu dans le livre [de l'ex-directeur de la FTQ -Construction] Jocelyn Dupuis, qui dit que la FTQ-Construction a dépensé en 2007 de l'argent pour des lignes téléphoniques, des services juridiques, la pose de pancartes pour le PQ, a rappelé François Legault. Mettez-vous à la place d'un membre de ce syndicat qui n'appuie pas le PQ. »

La candidature de Péladeau continue de faire des remous

Comme la veille, François Legault a aussi soulevé les problèmes en matière d'éthique que pose selon lui la candidature de Pierre Karl Péladeau, ancien patron de Québecor, au Parti québécois.

François Legault est revenu à la charge mardi pour attaquer le PQ. Selon lui, M. Péladeau veut abolir la formule Rand, alors qu'il serait hors de question pour les membres du PQ d'envisager cette possibilité. « Je ne vois pas ce qu'il fait au PQ », a dit M. Legault, répondant à une question en anglais.

La CAQ n'a pas non plus l'intention de revoir le Code du travail, a précisé M. Legault. À ce sujet, il note toutefois, comme l'avait fait Québec solidaire la veille, que le PQ a délaissé la volonté de réformer le Code du travail dans sa plate-forme électorale au moment de l'arrivée de M. Péladeau comme candidat au parti.

Rappelons que le Parti québécois a déposé fin 2010 un projet de loi visant à amender les dispositions antibriseurs de grève du Code du travail, dans la foulée du conflit de travail au Journal de Montréal (propriété de Québecor). Le projet de loi 399 visait à interdire à un employeur d'utiliser les services ou le travail d'une personne qui se trouve à l'extérieur d'un établissement touché par une grève ou un lock-out pour remplir les fonctions d'un salarié impliqué dans le conflit.

Le projet de loi 399 n'avait pas été adopté au moment où les libéraux étaient au pouvoir à Québec.

Lundi, M. Legault a promis qu'un gouvernement de la Coalition avenir Québec créerait 20 « zones d'innovation » dans la vallée du Saint-Laurent afin d'attirer de nouvelles entreprises et de stimuler la création d'emplois.

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