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Croatie: nouvelle condamnation pour corruption de l'ex-Premier ministre Ivo Sanader

Croatie: nouvelle condamnation pour corruption de l'ex-Premier ministre Ivo Sanader

L'ex-Premier ministre croate Ivo Sanader, déjà condamné pour corruption, ainsi que son ancien parti conservateur (HDZ) ont été déclarés coupables mardi d'avoir détourné dix millions d'euros de fonds publics, par un tribunal de Zagreb.

M. Sanader a écopé de neuf ans de prison.

Il s'agit de la deuxième condamnation de M. Sanader pour corruption. En 2012, il avait été condamné à dix ans de prison pour avoir touché des pots-de-vin de plusieurs millions d'euros du géant énergétique hongrois MOL.

La juge Ivana Calic l'a déclaré coupable d'avoir mis en place un système visant à détourner des fonds obtenus de sociétés publiques.

M. Sanader était accusé d'avoir ordonné entre 2003 et 2009 aux directeurs de plusieurs compagnies d'État de conclure des contrats avec une entreprise privée Fimi Media et de payer des services fictifs détournant ainsi pour lui-même et vers des caisses noires du HDZ dix millions d'euros.

Des avoirs acquis illégalement par l'ancien Premier ministre, estimés à deux millions d'euros, seront saisis, dont des comptes en banque de M. Sanader et de membres de sa famille, des oeuvres d'art et des voitures, selon le verdict.

Quatre autres personnes, également inculpées dans ce procès, Ratko Macek, ancien porte-parole de la formation, Mladen Barisic, Branka Pavosevic, l'ancien trésorier et sa chef comptable, et la dirigeante de Fimi Media, Nevenka Jurak, ont été condamnées à des peines allant de un à trois ans de prison.

Le HDZ a été condamné à une amende de 3,1 millions d'euros et l'entreprise Fimi Media, qui a servi à réaliser ces détournements, sera fermée. Il s'agit du premier procès depuis l'indépendance de la Croatie en 1991 dans lequel un parti politique est visé pour corruption.

"M. Sanader a trahi la confiance que lui ont accordé les citoyens et les conséquences de ses actes se font sentir aujourd'hui encore", avait dit la procureur Zeljka Motescak dans son plaidoyer.

ljv-mat/cn/ros

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