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Crise au Venezuela : deux nouveaux morts, dont un leader étudiant

Crise au Venezuela : deux nouveaux morts, dont un leader étudiant

Le gouvernement du Venezuela a déployé, mardi, des centaines de soldats dans la ville de San Cristobal, alors que les violences qui secouent le pays ont fait deux nouvelles victimes.

« Aujourd'hui, deux compagnons ont été tués », a écrit mardi matin le leader étudiant Juan Requesens sur son compte Twitter. « Leur mort ne restera pas impunie. Maintenant plus que jamais, nous serons dans la rue », a-t-il ajouté.

La première victime serait Angelo Vargas, un étudiant à l'université abattu lundi à Ciudad Guayana, dans le sud-est du pays, dans l'État de Bolivar, théâtre de plusieurs protestations ces derniers jours.

Les autorités ont rapidement accusé les groupes d'opposition et ont appelé à rendre « justice aux morts ».

Le chef de police de l'État de Bolivar, Jose Pernia, a pour sa part demandé de ne pas « politiser » la mort d'Angelo Vargas, dont les circonstances sont encore nébuleuses.

Caracas déploie des soldats à San Cristobal

La deuxième victime, le leader étudiant Daniel Tinoco, 24 ans, était en train de surveiller une barricade lorsque des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu en sa direction et l'ont atteint à la poitrine lundi soir, à San Christobal.

Dans cette ville de l'ouest du pays, les militaires ont par ailleurs utilisé des véhicules blindés et de la machinerie lourde pour détruire des dizaines de barricades érigées depuis le début des manifestations antigouvernementales.

Le maire San Christobal, Daniel Ceballos, affirme que les troupes ont aussi bloqué l'accès à la ville. Selon lui, deux autres étudiants qui se trouvaient aux côtés de M. Tinoco au moment de l'incident ont été blessés. M. Ceballos a précisé que certains signes indiquaient que les assaillants faisaient partie de l'un des groupes de jeunes militants civils soutenant le gouvernement surnommés « colectivos ».

Les chefs de l'opposition et Daniel Ceballos ont demandé au gouvernement de désarmer les « colectivos ».

Les procureurs ont de leur côté annoncé qu'ils allaient lancer une enquête sur la mort de Daniel Tinoco.

C'est à San Cristobal, capitale de l'État de Tachira, qu'a débuté le 4 février une révolte étudiante contre l'insécurité visant le gouvernement du président Nicolas Maduro.

Les mobilisations - qui se sont depuis propagées dans tout le pays - ont souvent dégénéré en violences, dont le bilan s'établit à au moins 22 morts et 300 blessés.

Dimanche, une étudiante chilienne de 47 ans a été tuée, selon les autorités.

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