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Venezuela: opposants et partisans du pouvoir dans la rue pour le système de santé

Venezuela: opposants et partisans du pouvoir dans la rue pour le système de santé

Plusieurs centaines de médecins et d'étudiants en médecine se sont rassemblés lundi à Caracas pour dénoncer les pénuries de fournitures dans les hôpitaux vénézuéliens tandis que des partisans du pouvoir défilaient en soutien au système public de santé.

Vêtus de blouses blanches et portant un grand drapeau du Venezuela, médecins et étudiants se sont réunis sur la place Venezuela et prétendaient marcher jusqu'au siège de la vice-présidence, dans le centre-ville, à majorité "chaviste", mais les forces de l'ordre les en ont empêchés, affirmant que la manifestation n'avait pas été autorisée, a constaté un journaliste de l'AFP.

"Il n'y a pas que les balles qui tuent, le manque de médicaments aussi" ou "Il n'y a pas d'analgésiques, de gazes, de sutures, de gants, d'iode, de sérum (...) les institutions sont en miettes, il manque des équipements médicaux et du personnel qualifié", pouvait-on lire sur des pancartes.

Selon le président de la Fédération de médecine vénézuélienne, Douglas Leon, "le gouvernement ne se préoccupe pas de doter (les hôpitaux) ni de respecter la Constitution".

A quelques blocs d'immeubles de distance, plusieurs centaines de "travailleurs et comités de santé" chavistes défilaient sans restriction avant d'être reçus au palais présidentiel de Miraflores par le président Nicolas Maduro à l'occasion de la journée des médecins. Le président a présenté leurs diplômes à 2.500 jeunes médecins formés grâce à des programmes cubains.

Les deux manifestations se déroulaient alors que le pays est secoué depuis plus d'un mois par un mouvement de grogne d'étudiants et de citoyens dénonçant l'insécurité, l'inflation et les pénuries en tous genres.

D'autres manifestations d'opposants au pouvoir avaient lieu dans le reste du pays.

"Ce qui importe, c'est de résoudre les problèmes des Vénézuéliens et la crise de santé que nous traversons, nous voulons manifester mais nous voulons également la paix", a expliqué à l'AFP Geovanny Provenza, jeune médecin dans un hôpital public.

Au moins 20 personnes ont été tuées depuis le début du mouvement, le 4 février, dans l'ouest du pays.

La Garde Nationale a arrêté lundi onze manifestants radicaux - âgés d'entre 25 et 30 ans - dans un parking de l'est de la capitale, où ils entreposaient boissons, vêtements, casques et médicaments pour contrecarrer les effets des gaz lacrymogènes utilisés par les autorités contre les protestataires.

Dans la même zone de Caracas, de nouveaux affrontements ont éclatés lundi soir entre forces de l'ordre et groupes de manifestants radicaux, qui ont lancé des pierres et des explosifs incendiaires avant d'être dispersés par des gaz lacrymogènes et des tirs de chevrotine. Il n'a pas été fait état de blessés ou d'arrestations.

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