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Rohani mercredi à Oman: coopération bilatérale et tension dans le Golfe au menu

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Le président iranien Hassan Rohani est attendu mercredi à Mascate pour une visite de deux jours au sultanat d'Oman, axée sur la coopération bilatérale et la tension dans le Golfe, a annoncé lundi l'ambassadeur d'Iran.

Téhéran et Mascate entretiennent de bonnes relations, au contraire de l'Arabie saoudite, une rivale de longue date de l'Iran, et d'autres pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), dirigés par des dynasties sunnites et méfiants devant les ambitions régionales de leur voisin chiite, qui tente de sortir de son isolement international.

M. Rohani doit évoquer avec le sultan Qabous "les moyens de renforcer les relations bilatérales", la question de "la sécurité et la stabilité" dans la région du Golfe et les perspectives d'un règlement "pacifique" en Syrie, a déclaré l'ambassadeur Ali Akbar Sibeveih lors d'une conférence de presse à Mascate.

Cette visite, qui répond à celle effectuée en août par le souverain omanais à Téhéran, intervient dans un contexte de tension entre les monarchies du CCG, après la décision la semaine dernière de l'Arabie saoudite, des Emirats arabes unis et de Bahreïn de rappeler leurs ambassadeurs au Qatar, pays accusé d'ingérences dans leurs affaires internes et de soutien à la mouvance islamiste.

"Il s'agit là d'un affaire interne au CCG", qui regroupe aussi Oman et le Koweït, et "notre espoir est que les Etats et les peuples de la région cohabitent en paix, en sécurité et dans l'entente", a commenté le diplomate iranien.

M. Rohani est le deuxième chef d'Etat iranien à se rendre en visite à Oman depuis la révolution islamique de 1979, après son prédécesseur Mahmoud Ahmadinajad en 2007.

Outre les relations diplomatiques, Oman et l'Iran cherchent à augmenter leurs échanges commerciaux, qui ont atteint en 2013 un milliard de dollars, et à porter cette année leurs investissements dans les deux pays à 10 milliards de dollars, a expliqué l'ambassadeur.

L'Iran entend ainsi investir 4 milliards de dollars dans divers projets au port de Duqm, sur la mer d'Oman, dont 100 réservoirs de stockage de pétrole et de gaz iraniens et un projet sidérurgique, ainsi que 2 milliards de dollars dans des projets prévus dans les ports de Salalah et Sohar, selon le diplomate.

Pour sa part, Oman va investir 4 milliards de dollars en Iran, en particulier dans la pétrochimie et l'exploitation pétrolière, a-t-il ajouté.

Le projet de construction d'un gazoduc sous-marin entre les deux pays pour l'exportation de gaz iranien, qui avait fait l'objet d'un protocole d'accord lors de la visite du sultan Qabous à Téhéran, "devra être réalisé dans les deux prochaines années", a-t-il assuré.

Il a également parlé, sans plus de détail, d'un projet "évoqué depuis un certain temps" de pont entre Oman et l'Iran au-dessus du détroit d'Omuz.

Ces dernières années, le sultanat a servi à plusieurs reprises d'intermédiaire entre les pays occidentaux et Téhéran.

Il a ainsi accueilli, selon la presse, des pourparlers secrets entre l'Iran et les Etats-Unis dans le processus ayant mené en novembre 2013 à l'accord intérimaire qui limite pour six mois les activités nucléaires iraniennes controversées en échange d'une levée partielle des sanctions économiques occidentales.

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