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Recherche du Boeing de Malaysia Airlines disparu autour d'une île malaisienne

Recherche du Boeing de Malaysia Airlines disparu autour d'une île malaisienne

Les recherches pour localiser le Boeing 777 de Malaysia Airlines disparu depuis plus de 48 heures avec 239 personnes à bord se concentraient lundi autour d'une île vietnamienne isolée près de laquelle de possibles débris ont été repérés.

L'aviation vietnamienne a repéré dimanche soir à 80 km de l'île de Tho Chu, au large de sa côte sud, deux objets qui pourraient provenir du vol MH370 qui effectuait la liaison entre Kuala Lumpur et Pekin avec 227 passagers de 14 nationalités, dont 153 Chinois et quatre Français, et 12 membres d'équipage.

Cette découverte a permis aux autorités vietnamiennes d'affiner la zone de recherche, sans résultat pour l'instant.

"Toute la nuit, nous avons mobilisé notre équipement le plus moderne pour les recherches (...) mais nous n'avons vu aucun signe des objets", a déclaré lundi le vice-amiral Ngo Van Phat à l'AFP.

"Deux bateaux sont partis ce matin pour patrouiller la mer autour de l'île de Tho Chu", près de laquelle avaient également été repérées auparavant deux traînées de carburant de plusieurs kilomètres, a-t-il ajouté.

Les autorités malaisiennes, qui ont lancé une enquête pour terrorisme après la découverte qu'au moins deux passagers voyageaient avec des passeports volés, continuaient de leur côté à fouiller des zones plus proches de leur côte, au sud de Tho Chu.

"Nous nous concentrons sur notre zone", a précisé Amdan Kurish, directeur général de l'Agence de surveillance des affaires maritimes.

Le Boeing 777 avait disparu des écrans radar dans la nuit de vendredi à samedi une heure après son décollage, quelque part entre l'est de la Malaisie et le sud du Vietnam.

Cette disparation a laissé les autorités perplexes.

L'armée malaisienne, citant des analyses radars, avait évoqué dimanche l'hypothèse que l'avion ait fait demi-tour vers Kuala Lumpur. Mais un demi-tour aurait dû déclencher des alertes, alors qu'aucun signal de détresse ou d'aucune sorte n'a été envoyé par le pilote expérimenté.

La présence à bord de quatre personnes suspectes selon les autorités malaisiennes, dont au moins deux ayant embarqué avec de faux passeports européens, soulevaient également de nombreuses questions.

Un Autrichien du nom de Christian Kozel et un Italien du nom de Luigi Maraldi apparaissent sur la liste des passagers, mais ils n'étaient pas à bord.

Tous les deux se sont fait voler leur passeport en Thaïlande en 2012 et 2013, a confirmé l'organisation policière internationale Interpol. La police thaïlandaise enquête sur un possible trafic de passeports à Phuket, station balnéaire du sud du pays, où le passeport de Maraldi a été volé.

Selon le ministre malaisien de l'Intérieur Zahid Hamidi, cité par l'agence de presse Bernama, les deux passagers en question avaient des "traits asiatiques".

"Je suis toujours perplexe du fait que (les agents de l'immigration) n'aient pas pensé: un Italien et un Autrichien, mais avec des traits asiatiques", a-t-il déclaré.

Les Américains, qui avaient trois ressortissants à bord, ont envoyé des agents du FBI, tout en soulignant qu'il n'y avait à ce stade aucune preuve de terrorisme.

L'agence américaine de la sécurité dans les transports (NTSB) a elle annoncé avoir envoyé en Malaisie une équipe d'enquêteurs, accompagnés de conseillers techniques de Boeing.

Selon la presse officielle chinoise, Pékin devait d'autre part envoyer lundi une équipe pour enquêter et apporter son soutien aux membres des familles en Malaisie.

Au total, une quarantaine de navires et 34 appareils de divers pays (notamment Chine, Etats-Unis, Vietnam, Malaisie, Philippines, Singapour) participent désormais aux opérations.

Si l'avion s'est abîmé en mer, il s'agirait de la catastrophe aérienne la plus meurtrière d'un avion de ligne depuis 2001, date de l'accident d'un Airbus A300 d'American Airlines qui avait fait 265 morts aux Etats-Unis.

Le Boeing 777-200 transportait 227 passagers, dont deux enfants en bas âge, et 12 membres d'équipage malaisiens. Outre les 153 Chinois et quatre Français (dont trois élèves du Lycée français international de Pékin), se trouvaient à bord 38 Malaisiens, sept Indonésiens, six Australiens et trois Américains.

Alors que Malaysia Airlines a reconnu s'attendre "au pire", les familles des passagers, certains en colère face au manque d'information, attendaient toujours dans l'angoisse à Pékin et à Kuala Lumpur.

Si la catastrophe était confirmée, ce serait également l'accident le plus grave d'un Boeing 777, qui a connu un seul accident mortel en 19 ans d'histoire, avec trois morts à l'aéroport de San Francisco en juillet 2013.

Malaysia Airlines (MAS) est considérée comme une compagnie habituellement fiable. L'action de la compagnie qui perd de l'argent depuis des années face à des concurrents comme la low-cost AirAsia, perdait 10% lundi à l'ouverture de la Bourse de Malaisie.

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