Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Élections en Colombie : le président Santos perd des appuis

Élections en Colombie : le président Santos perd des appuis

Le gouvernement colombien, mené par le président conservateur Juan Manuel Santos, disposait lundi d'une majorité parlementaire réduite à l'issue d'élections législatives qui ont notamment vu l'entrée en scène d'un nouveau parti, fondé par Alvaro Uribe, le précédent chef de l'Etat.

En conservant sa majorité, Juan Manuel Santos assoit sa stature de favori en vue de l'élection présidentielle prévue le 25 mai, lors de laquelle il sera candidat à un second mandat, mais il dispose désormais d'un soutien parlementaire moins large aux négociations actuelles entre le gouvernement et la guérilla marxiste des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

Si ces négociations réussissent, elles mettront fin à un conflit qui dure depuis 50 ans et a fait quelque 220 000 morts, et elles seront susceptibles de modifier en profondeur la scène politique colombienne, avec une éventuelle participation des rebelles.

Issu du même camp que Juan Manuel Santos, Alvaro Uribe, qui a occupé la présidence entre 2002 et 2010, est néanmoins opposé à une résolution politique du conflit et à un accord qui permettrait aux chefs rebelles d'éviter de lourdes condamnations.

Le Centre démocratique, la formation créée par l'ancien président pour défendre ces positions, a obtenu un peu moins de 10 % des suffrages pour les élections à la chambre basse et près de 15 % des voix pour le Sénat, où Alvaro Uribe va siéger et effectuer ainsi son retour en politique.

Les relations entre Alvaro Uribe et Juan Manuel Santos ont commencé à se tendre lorsque l'actuel président a manifesté sa volonté d'améliorer les liens entre Bogota et le gouvernement socialiste du Venezuela, et elles se sont rompues avec le début des négociations avec les FARC, fin 2012.

« J'ai peur de ce qui va se passer si un pacte d'impunité est signé avec des chefs terroristes », a dit Alvaro Uribe à la fin de sa campagne électorale. « Une justice défaillante peut conduire à des accords de paix à La Havane mais à plus de violences en Colombie. »

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.