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CentrafrIque: l'ONU débute son enquête sur les violations des droits de l'homme

CentrafrIque: l'ONU débute son enquête sur les violations des droits de l'homme

Une commission mandatée par le Conseil de sécurité de l'ONU va commencer à enquêter mardi en Centrafrique sur les violations des droits de l'homme dans ce pays livré au chaos, a indiqué lundi son président devant la presse à Genève.

"Nous devons mettre un terme à cette impunité", a déclaré le Camerounais Bernard Acho Muna, nommé en janvier par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

La commission devait se rendre lundi à Bangui et commencer son travail dès le lendemain.

"Mon expérience du Rwanda me l'a montré. Un génocide commence toujours avec de la propagande incitant à la haine", a ajouté l'ex-procureur adjoint du tribunal international sur le Rwanda, pays victime d'un génocide en 1994.

"Nous espérons que notre présence et le fait que nous enquêtions soient un signal pour que les gens orchestrant la propagande ne passent pas à l'action", a-t-il poursuivi.

"Il faut mettre fin à l'impunité et être sûrs que ceux qui ont passé la ligne rouge doivent rendre des comptes", a-t-il dit.

Bernard Acho Muna a relevé que la situation en République centrafricaine "est unique, elle est caractérisée par l'effondrement de l'ordre public, le vide du pouvoir, l'absence d'autorités de police et judiciaires".

La commission d'enquête, également composée de Fatima M'Baye, présidente de la commission mauritanienne pour les droits de la femme et vice-présidente de la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH), et de l'universitaire mexicain Jorge Castaneda, ancien ministre des Affaires étrangères, doit rester trois jours à Bangui.

Puis, elle se rendra dans le pays "partout où c'est nécessaire pour établir les faits", a dit son président.

Elle doit rencontrer les autorités gouvernementales, les autorités locales, les chefs de villages, les représentants d'ONG, les commandants des troupes françaises et de la Mission de l'ONU et de l'Union africaine, et se rendre dans les camps de déplacés et de réfugiés.

Sa première mission sur place doit durer deux semaines. Elle remettra un premier rapport au Conseil de sécurité de l'ONU en juin.

nl/mnb/jlb

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