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Ukraine: la Russie a fait "un mauvais calcul", selon William Hague

Ukraine: la Russie a fait "un mauvais calcul", selon William Hague

L'intervention militaire russe en Crimée, péninsule ukrainienne, est "un mauvais calcul" de la part de Moscou, a estimé dimanche le chef de la diplomatie britannique William Hague, mettant en garde la Russie contre "des conséquences économiques considérables" faute de solution diplomatique.

"Il est faux de conclure que la Russie a gagné. Je pense qu'avec le temps, il va s'avérer qu'il s'agit d'un mauvais calcul" de la part de Moscou, a déclaré M. Hague sur la BBC. "Les conséquences sur le long terme seront très importantes pour la Russie", a-t-il assuré, alors que la Crimée est passée fin février sous le contrôle de facto des forces russes.

Cette péninsule doit organiser le 16 mars un référendum où les électeurs auront le choix entre un rattachement à la Russie ou une autonomie nettement renforcée. Ce scrutin se tiendra moins d'un mois après la chute du président ukrainien pro-russe Victor Ianoukovitch.

La rapidité avec laquelle le référendum est organisé est "ridicule", a jugé M. Hague, ajoutant que "la communauté internationale ne pourra pas considérer" ce scrutin comme "libre".

"Je pense qu'ils (les Russes) se préoccupent de la réaction internationale", a estimé le ministre britannique des Affaires étrangères, mettant en garde contre la possibilité d'imposer des interdictions de voyager à des responsables russes, une option qui doit "être prise très au sérieux par les personnes (potentiellement) concernées".

A moins d'une solution diplomatique, "il y aura des conséquences commerciales et économiques considérables" pour la Russie, a-t-il assuré. "Les nations européennes vont revoir leur approche en matière de liens énergétiques et commerciaux avec la Russie. L'effet sur le long terme sera d'unifier encore plus l'Ukraine contre la domination russe dans ses affaires intérieures et de revoir les politiques européennes pour réduire le poids russe en Europe."

"Aucune des mesures que nous pouvons proposer ne va conduire au retrait des troupes russes de Crimée", a cependant consenti M. Hague. "Personne n'envisage un conflit armé entre l'Occident et la Russie, mais Moscou doit prendre au sérieux les coûts diplomatiques et autres" de son intervention en Crimée. En l'absence de progrès diplomatique, il existe "un vrai danger de conflit armé", a-t-il toutefois estimé.

M. Hague doit s'entretenir dans la journée avec son homologue américain John Kerry au sujet de la crise ukrainienne.

bed/ml

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