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Présidentielle en Guinée-Bissau: la Cour suprême invalide le candidat du PAIGC

Présidentielle en Guinée-Bissau: la Cour suprême invalide le candidat du PAIGC

La Cour suprême de Guinée-Bissau a déclaré invalide le candidat du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, ex-pouvoir) à la présidentielle du 13 avril, pour détournement de fonds, et lui a demandé de présenter une autre personne, a-t-on appris samedi auprès de cette juridiction.

La Cour suprême a envoyé jeudi une note au PAIGC l'informant de sa décision d'invalider son candidat à la présidentielle du 13 avril, José Mario Vaz, a affirmé à l'AFP une source au sein de cette juridiction.

Elle reproche à M. Mario Vaz d'être "mêlé à une affaire de détournement d'un montant de 12,5 millions de dollars (plus de 9 millions d'euros) octroyés en 2012 par l'Angola à la Guinée-Bissau sous forme de don", a indiqué la même source.

La Cour suprême a invalidé la candidature de M. Vaz à la suite d'une saisine du parquet de Bissau. Elle a ensuite donné au PAIGC 48 heures pour lui présenter un autre candidat, selon la même source.

Ce délai devait expirer samedi et il n'était pas possible de savoir s'il a été prolongé ou non.

M. Mario Vaz était ministre des Finances dans le gouvernement du Premier ministre Carlos Gomes Junior, ex-homme fort du régime qui a été renversé en avril 2012 par un coup d'Etat militaire, entre les deux tours d'une présidentielle.

Le PAIGC est le premier parti à l'Assemblée nationale de Guinée-Bissau avec 67 députés sur 100. Il a conduit la lutte pour l'indépendance contre le Portugal, gagnée en 1974.

La Cour suprême devait examiner un total de 21 dossiers de candidatures à la présidentielle du 13 avril, qui doit être couplée à des législatives, avaient affirmé vendredi à l'AFP des sources officielles.

L'institution dispose de huit jours - à compter de jeudi - pour se prononcer sur la validité des différentes candidatures reçues, d'après un décret présidentiel entériné jeudi par l'Assemblée nationale.

Les élections en Guinée-Bissau ont été reportées plusieurs fois depuis 2013. Elles sont censées boucler la transition politique en cours depuis le coup d'Etat militaire du 12 avril 2012.

Ce pays d'environ 1,6 million d'habitants est en proie à une instabilité politique chronique qui y a favorisé le trafic de drogue, en faisant un terrain d'activités pour des cartels sud-américains de stupéfiants.

aye/mrb/jmc

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